La journée de Sting démarra comme à son habitude à trois heures du matin, fort de ses trois heures de sommeil, le ténébreux s’activa alors que n’importe quelle autre personne profiterait pleinement de cette narcose. Le jeune homme n’a jamais dormi plus, dormir est une perte de temps et le temps, c’est de l’argent, surtout dans son monde. Il rentra à son appartement vers cinq heures du matin, après son jogging et sa séance de musculation intensive nocturne.
Après avoir ablué son corps d’Apollon par une douche glaciale, il déambula jusqu’à sa luxueuse cuisine, une simple serviette enroulée autour de ses hanches, laissant les dernières gouttes ruisseler pour finir leur course sur le sol en marbre d’une propreté surnaturelle. Tout en savourant un café corsé à souhait, il alluma la télévision et son ordinateur portable, se tenant ainsi informer le plus tôt possible de l’activité mondiale.
Du haut de sa tour, dans son appartement de verre, Il observa longuement en contre bas les ténèbres de la ville endormie à travers la monstrueuse baie vitrée. Il faut dire également qu’il n’y a pas de murs dans son logement, excepté ceux qui délimitent les différentes pièces. Suite à cette petite demi-heure, le ténébreux partit se vêtir.
Sting enfila un costume gris d’un grand couturier Italien fait sur mesure d’une qualité exceptionnelle, des mocassins en cuir brossé également fait sur mesure. Sa chemise blanche légèrement entrouverte sur son torse, laissant en évidence son médaillon représentant un lion. Le jeune homme inspecta en bon maniaque pendant plusieurs minutes sa tenue à la recherche du moindre faux pli, de la moindre poussière.
Il termina ça tenue quotidienne par une montre et des boutons de manchettes en aciers précieux marqués de ses initiales. Il aime cracher aux yeux du monde sa supériorité, le coût de l’ensemble de ses vêtements du jour pourrait fournir en nourriture des milliers et des milliers de personnes … Mais ça, c’est véritablement le dernier de ses problèmes, au contraire il jouit de ça.
Il peaufina sa chevelure mordoré une dernière fois, recouvrit ses mains d’une paire de gants en cuir noir, se vêtit d’un long manteau sublime et claqua la porte de son appartement à six heures pétante. Une fois dehors, Sting releva le col de son manteau et se dirigea vers la forêt. Le crépuscule allait bientôt pointer le bout de son nez. Le jeune homme adore ce moment de la journée à ce moment de l’année, il faisait frais mais pas froid, juste de quoi laisser une faible fumée blanchâtre s’évader de sa bouche. Le loup ne craint pas le froid, bien au contraire.
Le ténébreux avait un peu plus de deux heures devant lui avant d’aller s’ennuyer fermement en cours toute la matinée. Marchant entre les arbres, au milieu de la rosée matinale, il inspirait à plein poumon tous les effluves du lieu, à la fois suaves et boisé. Son téléphone se mit à sonner, c’était son père. Il sortit son smartphone et décrocha, ce mégalomane y avait même fait graver son nom dessus. Une longue conversation entre père et fils débuta pendant presque une demi-heure, jusqu’à ce que …
« Steiner ? Steiner est un dépressif qui pense encore que la terre est plate, ça ne devrait pas poser de problème de prendre possession de sa société de transport. En plus j’ai tout un dossier compromettant sur lui, et puis j’ai eu des négociations très agréables avec sa fille, ce qui nous donne un autre moyen de pression. Nous devons le manger le plus … »
« Hé toi là ! Tu veux pas la fermer un petit peu ! »
Sting s’arrêta net et tourna sa tête en direction de la personne qui avait osé lui parlé de cette manière. Une petite jeune femme qui ne devait pas faire plus d’un mètre cinquante à la chevelure flamboyante. Elle était assise au pied d’un arbre et avait l’air relativement énervé comme en attestait la couleur rougeâtre de son visage.
« Je te rappelle plus tard, j’ai un … petit … contre temps, c’est vraiment le mot approprié pour qualifier cela. »
Après avoir raccroché, le loup s’approcha de cette turbulente jeune femme, plongeant son regard perçant d’animal dans le sien. Il la scruta de haut en bas, elle était mignonne, il ne pouvait le nier. Son regard devint soudainement froid et d’une dureté terrible, comment avait-elle ne serait qu’oser lui adresser la parole. Sting pouffa un léger rire et articula de sa voix rauque et éraillé tout en affichant un sourire narquois, mettant en lumière ses quatre canines anormalement longues.
« Je ne pense pas que tu saches à qui tu t’adresses. Personne n’a le droit de me donner d’ordre et encore moins d’interrompre une de mes conversations téléphoniques. Crois-moi ma petite, certains ont quelques problèmes pour moins que ça. »