J'ai poussé mon premier cri dans une tribu au milieu de la forêt Amazonienne. Mon père n'était pas là quand j'ai poussé mon premier hurlement, il n'était pas là quand ma mère a poussé son dernier soupire. Il était parti chercher le dîner et il n'était jamais revenu. J'étais dans les bras d'une infirmière japonaise venue en safari avec son mari. C'est cette femme qui m'a mise à bas et c'est elle qui m'a élevée. Après la mort de ma mère et la disparition de mon père, j'était donc orpheline à même pas un jour. Mon peuple a sûrement disparut à l'heure où je vous parle et je suis probablement la dernière survivante des Egans. Ma mère me dit souvent que c'était les gens les plus courageux qu'elle n'ait jamais connus. Elle me raconte souvent la façon dont j'ai été adoptée:
"Les Egans parlait un dialecte très complexes et nous communiquions avec eux grâce aux signes. Quand j'ai aidé ta mère généalogique à accoucher, ils ont voulu me remercier. Tu étais toute petite et déjà orpheline. Le chef de ta tribu nous a fait comprendre qu'ils n'avaient plus à manger et que leur peuple allait probablement s'éteindre. Il t'a montré du doigt alors que tu étais blottie dans mes bras et il nous à montré, ton père et moi."
C'est comme ça que je suis rentrée au Japon avec ma nouvelle famille, je connais cette histoire par coeur. Mes parents me la racontent sans cesse, ils ne pouvaient pas avoir d'enfants ensemble: j'étais inespérée.
Ils m'ont gâtée et aimée comme aucuns parents.Pourtant, j'étais très difficile au début de mes secondaires. Je séchait les cours, je rapportais des mauvaises notes et je leur tenais toujours tête. Je criais, leur faisais des crises de nerfs, je m'enfermais dans ma chambre pendant des heures... Bref, j'ai eu une grosse crise d'adolescence.
Elle s'est arrêtée net à la mort de mon père adoptif. Il était malade depuis des années et nem'avait jamais rien dit. A sa mort, ma vie a été complètement bouleversée. J'ai longtemps pleuré sa mort, en disant que tout était de ma faute. Je ne voulais plus aller à l'école et je rendais la vie très difficile à ma mère. J'ai arrêté de pleurer et de me lamenter quand je m'en suis rendu compte. J'ai grandi dans ma tête et suis devenue une fille responsable. J'ai aidée ma mère, je suis allée à l'école tout les jours en rapportant des bonnes notes. J'ai commencé à écrire des romans, à jouer de la clarinette et à prendre des cours de dance. J'ai fait un travail à mi-temps pour aider ma mère car son salaire ne rapportait pas beaucoup pour nous deux. A l'école, j'ai commencé à me faire des amies, à rencontrer des garçons, j'ai commencé à avoir une vraie vie sociale. Ma mère a rencontré un homme et il est venu vivre chez nous, j'ai eu beaucoup de mal à l'accepter, susceptible comme je suis, mais j'ai réussi. Maintenant, elle est enceinte de lui et elle m'a demandé d'être la marraine.
Plus tard, j'ai décidé que je voulais vivre seule. Ma mère a eu beaucoup de mal à accepter ma décision mais elle était déjà prise. Je me suis inscrite à Yuukou, plus décidée que jamais. 

Je pense que je suis très sociale, j'adore faire des nouvelles rencontres et je n'hésite pas à aller vers les gens qui sont seuls, quoi qu'en pensent les autres. Je suis très attentionnée envers mes ami(e)s, je fais très attention à eux pour leur goûts pour pouvoir leur offrir ce qu'ils aiment à la moindre occasion. Je ne supporte pas les gens qui pleurent, dès que je vois quelqu'un dans cet état, j'essaye de le consoler en le faisant rire en l'aidant pour régler son problème. Je suis quelqu'un de très ironique et je déteste quand on prend ce que je dis au premier degrés alors que je le disais pour rire. Je suis très susceptible, surtout avec les garçons, la plupart de mes histoires d'amours se sont finies à cause d'une phrase que j'ai mal prise comme "je préfère les filles sincères" ou "j'aime les filles de petites tailles". Je suis pourtant une fille très romantique et j'espère toujours rencontrer le grand Amour.