Once upon a time, c'est comme ça qu'on commençait les contes de fées. Vous savez, ces jolies histoires qui, peu importe ce qu'il s'y produise, aussi rocambolesque soit-il, la fin sera toujours heureuse. Mais si l'on connaît déjà la fin de l'histoire, c'est assez ennuyeux. Cette histoire, pourrait avoir tout d'un conte, on l'éspère pour November.

Tout à commencé avec une histoire d'argent. L'argent, toujours l'argent, encore l'argent, plus on en veut, plus ça nous mène à la perte, c'est ce que j'ai toujours pensé. Ça commence par un croisement de regard, dans une vente de bandes-dessinées américaine, dans la ville rêvée de Los Angeles. Un homme comme les autres a commencé à dessiner, il a montré ses planches à son éditeur et tout s'est lancé, sa bande dessinée a plu. Et puis, il y avait une autre jeune fille, française qui était déjà fan des BD's du monsieur. Un croisement de regard, ils se sont revu, et évidemment, il a fini par y avoir un bébé.
La mère avait toujours voulu avoir une fille, alors que le père voulait absolument un garçon. Comme un jeu de hasard, c'était une chance sur deux, l'un sera ravi alors que l'autre sera déçu.
Ils ont joué, ils ont perdu tous les deux. Car leur premier enfant est mort, avant même d'avoir pu ouvrir les autres. Ils étaient tellement triste, qu'ils n'eurent plus le courage d'essayer encore. Et au fur et à mesure que le temps filait, la Bande-dessinée régressa en popularité, mettant sur le dos du père la colère de son éditeur.
C'est alors que la mère, sans demander l'avis de l'autre s'est un jour pointée dans leur modeste deumeure américaine avec une jeune fille, sortant directement d'un Orphelinat.
Cette jeune fille, c'était November.
Son albinisme avait repoussé la plupart des parents, mais la pitié avait emparé la jeune mère lorsqu'elle plongea son regard dans celui de la frêle jeune fille.
Oui, évidemment, elle avait choisi une fille.
Mais plusieurs détails, dans son comportement et son apparence pouvait faire croire que c'était un garçon. Alors, ils lui ont demandé directement.

- Dis moi, tu es une fille ou un garçon?

Silence.

- Comme vous voulez.

Surprise chez les deux adultes. Ne sachant que répondre, ils n'ont pas cherché à comprendre, et pour chacun de leur côté, November était soit une fille, soit un garçon.

***

Lorsque November arriva à l'école, elle ou il, selon le professeur et les élèves se faisait souvent "embêter", même si c'est un terme assez faibel pour ce qu'elle subissait tous les jours.

- Bah alors? Tu vas pleurnicher parce que t'as pas de parents?

- Tu sais même pas si t'es un mec ou une meuf! Défends toi un peu, tapette!

Et sur ce, pleuvaient des coups de pieds, de poings, de stylos et même de livres. November avait mal. Tous les jours, c'était pareil: des mots qui font mal, des gestes avec. Cette douleur, cela  la faisait rager. Et cette rage se contenait, et s'agrandissait à mesure que les coups tombaient. un rage qui allait finir par exploser, un jour ou l'autre.

Et ce jour là fut terrible pour une certaine personne. Cette certaine personne était en quelque sorte, celui qu'on pourrait personnifier comme La Reine des Abeilles. Il était plus grand que les autres, plus fort mais pas beaucoup plus intelligent. Ce garçon avait pour nom Janua. Il avait, un jour, interpellé November alors qu'ils étaient tous deux un peu trop près du bord des rails d'un train. Janua s'approcha de November. Plus près, de plus en plus près de son visage.

- Tu sais que ton visage fait flipper? tu veux pas que j'arrange ça en quelques coups de poings?

- Janua, j'ai un cadeau pour toi.

Surpris, le garçon se détendit, alors que l'Albinos s'approchait dangereusement de lui, avec un air presque détendu, comme si elle était sur un chemin tranquille. Avant de lui infliger un gros coups de poings dans l'estomac. Et encore un, et deux, et trois… Rien ne pouvait l'arrêter.

- Tu connais les règles du donnant-donnant je suppose? Et bien aujourd'hui c'est mon tour de te rendre tout ce que tu m'a fait! Ça me fais plaisir, ne me remercie pas, vraiment!

Et sans s'en rendre compte, au fur et à mesure des coups de poings qu'elle lui donnait et du sang qu'il crachait, elle l'avait poussé jusqu'en plein milieu des rails, sur le passage du vieux train. Vieux train qui arrivait dangereusement vers les deux enfants.
Janua aurait été percuté de plein fouet par le train si seulement..
Si seulement November ne l'aurait pas poussé pour se prendre le train seule.
Mine de rien, elle lui avait sauvé la vie.
Et tout devint noir.

***

Les médecins, n'ayant plus de fil transparent avaient été contraints d'utiliser du fil rouge. Les frais de l'opération avaient coûté une somme assez élevée, avec beaucoup de zéros à la fin. Et la Bande-dessinée ne se vendant plus, l'homme avait été viré. La mère avait trouvé un poste stable dans un poste de police, en Angleterre. La famille a donc déménagé dans une petite ville so british où ils pouvaient manger du fish and chips quand ils voulaient.
November a commencé alors à s'intéresser à la mécanique, les rouages froids, la douce odeur de la graisse et le bruit des moteurs l'intéressaient plus que tout. Elle s'était même en quelques années devenue assez douées dans ce domaine, et son talent se fit connaître dans le pays. Elle avait même réussi à gagner autant que sa mère.
C'est alors que parvint cette lettre.
Cette lettre qui allait certainement tout changer.
Cette lettre qui peut-être, annonçait l'arrivée d'une happy end pour November.
Cette lettre, provenant d'un établissement bien loin de chez elle.
L'Académie Yuukou.

November n'est pas une personne méchante. Par ses parents, elle était qualifiée de "Problem Child" (yes in english please) par rapport à son sens de la logique douteux et à ses idées des plus étranges. En plus de son masochisme. Car November a tellement pris l'habitude qu'on lui fasse du mal qu'elle a finit par s'y habituer, même par y prendre plaisir, et malheureusement pour les autres elle se sent obligée de leur rendre la pareille. Comme dit plus haut, November n'est pas une personne méchante, elle aime se faire des amis et être entourée de gens qu'elle apprécie. Mais pour elle, tous les gens sont gris. Gris clairs, gris foncés… Une fois leur couleur qualifiée, pour elle ils restent comme ça à vie, c'est ainsi. Je ne pense pas que ça soit très utile à dire, vous avez dût vous en rendre compte mais November est stupide. Pas stupide dans le sens où son QI est égal à 0, non elle est assez réfléchie. Mais stupide dans le sens où elle met assez de temps pour comprendre les choses, et ne s'en rend compte qu'assez tard.
November est une fan, oh oui grande fan de moto et de mécanique. L'odeur de la graisse, le bruit des moteurs ou des engrenages qui tournent la font rêver. Elle passe aussi beaucoup de temps à dessiner, mais comment dire… Elle n'a pas vraiment de talent pour ça. Ou alors c'est du Picasso. Elle adore par dessus tout le Japon: cette ville active la fascine, et elle collectionne déjà une assez grande collection de mangas divers et variés. S'il vous plaît, ne lui en parlez jamais, ça peut durer des heures.
Étonnant, car de nature, November ne parle pas souvent d'elle. Ses réponses ne sont d'habitude longue que de quelques mots: "Oui, Non, Peut-être, je sais pas, Je m'en fiche." Sauf si elle écoute pour de vrai. Car ce n'est pas une personne très à l'écoute. Je vous l'ai dit: November est stupide.
Autre chose assez embêtant chez elle, elle est trop franche, au point de blesser. Mais le plus gros problème est qu'elle ne voit pas qu'elle blesse les gens, même pire elle s'en fiche. Et ça n'a pas l'air de l'intéresser.