Pourquoi tu dis qu’tu m’aimes alors que moi-même j’me déteste ? Pourquoi t’es là ? Pourquoi tu restes ?
(1er fragment)
Son cœur bat, il bat à tout rompre, il bat dans ses veines, pulse les coups qu’il assène. Ses pensées sont toutes emmêlées, et pourtant elles sont toutes liées à une seule autre : oublier. Son poing cogne le sol, à côté de la tête de sa victime. Elle, il s’appelle Alexei et il a une chevelure blonde comme le soleil et des yeux de braise. Lui, il s’appelle Maxim et il une chevelure aussi noire que l’ébène pour un regard gris comme l’orage. Ils sont opposés depuis la naissance. L’un est sociable, l’autre ne l’est pas. L’un est gentil, l’autre est turbulent. L’un est pauvre et l’autre est riche. L’un parle, l’autre ne parle pas. Ils sont en compétition depuis l’école maternelle, se cherchent sans se trouver, sauf ce jour là. Jour où l’un a cru bon de parler des parents de l’autre. Il ne sait pas qu’ils ne sont pas là, qu’ils travaillent loin de l’autre, c’est quelque chose que personne ne sait parce qu’il n’a jamais rien dit. L’autre sait très bien que sa vie aisée est le prix de l’abandon, il n’a plus qu’à l’accepter. L’un ne l’aide pas. Le dernier coup est le plus violent, il est balancé dans l’épaule d’Alexei. C’est plus une prière qu’une vengeance. Maxim se lève et se tourne vers les autres, qui reculent de peur. Il jette un dernier regard haineux dans la direction du petit blond qui se tord à ses pieds, pleurant et appelant de l’aide. Il esquisse un sourire, un sourire cachant ses larmes. Tout le monde se plaint, pas lui, jamais lui. C’est pas fairplay, selon sa nourrice. Les garçons forts ne pleurent pas, surtout quand ils ont tout, surtout une vie riche. Une jeune femme apparait et le gronde, elle ne semble pas contente, il ne comprend pas. Il hausse les épaules, elle continue son discours, toujours plus coléreuse. Sans un mot, il part chez lui. Il n’a plus rien à craindre maintenant.

(2ème fragment)
Une goutte puis une autre. Non, c’est trop simple. Elles tombent toutes en même temps mais une par une. Non, c’est trop compliqué. Il écoute attentivement chacune des gouttelettes s’écraser sur le bitume. La douce mélodie détend un par un les traits crispés de son visage. La pluie lave son faciès de la colère dont il est tant empreint. Il ne reste plus que cette tristesse, incrusté dans sa peau, dans ses veines, dans son sang. Une tristesse douce et dure à la fois, trop compliqué tout comme la mélodie de l’ondée. La mélancolie s’empare de son cœur et le fait battre un rythme plus rapide. Les poils de ses bras s’hérissent et il ferme les yeux, se synchronisant avec l’air ambiant. Alors tout ralenti, son souffle, sa capacité de réflexion, les gouttes d’eau, son cœur, tout sauf ses sens. Ceux-ci s’aiguisent et bientôt il perçoit des bruits qu’il n’avait pas entendu. Ce sont des pas. Ils vont vite. La personne court, elle arrive vers lui. Maxim ouvre ses yeux et rencontre des prunelles aussi chaudes que la braise, celles qu’il connaît très bien. Sa gorge se noue et les émotions s’étant évanouies reviennent aussitôt. Dieu, qu’il le déteste ! Lui et sa façon de le regarder avec son mépris. Ce pauvre avec ses deux parents à la maison. Pourquoi est-il obligé de le côtoyer ? Un rictus de haine déforme son visage. La petit blond a un regard vide, éteint, différent des jours passés « Pourquoi t’es là ? » pas de réponse « T’es tout trempé. » aucun mot « Tu peux plus rien dire, j’suis plus grand qu’toi. J’ai eu huit ans, hier. » il détourne le regard « Pourquoi tu parles jamais ? ». Une voix toute douce s'élève « Alexei, c’est qui ton ami ? Il doit avoir froid … Tu veux venir à la maison prendre un chocolat chaud ? » le petit brun écarquille les yeux « C’est Maxim et il sait pas parler, Maman. On y va ? » Une femme à la chevelure de feu lui tend une jolie petite main « Oui, aller, viens Maxim. » Une femme à la chevelure de feu lui tend une jolie petite main. Son cœur bat plus vite et sa colère se dissipe. Il la regarde intensément puis attrape sa paume. C’est un rêve, il ne veut pas qu’elle s’en aille. Ses sourcils se froncent en une moue inquiète et ses deux compagnons l’entrainent doucement. Il sait qu’il n’a rien à craindre.

(3ème fragment)
Il est caché. Il attend. Il compte les secondes dans sa tête. Un, deux, trois, quatre … Elles filent lentement. Il retient son souffle lorsqu’il entend des pas. Il cache son visage entre ses paumes et recule encore plus dans le fond du placard. Il mordille sa lèvre, retenant un léger pouffement. Il aimerait disparaître trente secondes, le temps que le blondinet s’en aille. Les bruits s’éloignent et il relâche tout l’air de ses poumons. Cela fait un an qu’il est ami avec Alexei, un an qu’il lui a pardonné, un an qu’il a oublié, un an qu’il se cache dans ce même placard lors de leur partie de « caché-trouvé ». Il ne parle toujours pas, mais il sourit et c’est la plus grande avancée qu’il n’ait fait en une année. Soudainement la porte s’ouvre et il hurle, un cri strident d’effroi, avant de courir dans l’appartement. Les enfants se chassent dans les pièces et n’arrivent à se toucher « Mais Maxim ! Reviens ! » Les rires fusent, la bonne humeur est là. Il est heureux ici, dans cette petite maison en hauteur, cette forteresse des airs.

(4ème fragment)
« Joyeux anniversaire ! Joyeux anniversaire ! Joyeux Anniversaire Maxim ! Joyeux anniversaire ! » chantonnent les invités. Une jolie brune aux yeux bridés dépose un gâteau devant le regard excité du petit garçon. Il compte les bougies dans sa tête : un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf, dix, elles y sont toutes ! Il sourit alors de toutes ses petites dents et scrute la pièce. Alexei est là, sa nourrice également, ses grands parents et ses parents ! Il est tellement heureux en cet instant. C’est pour cela qu’il souffle sur les dix flammes qui frétillent sous les inspirations du petit monde. Un tonnerre d’applaudissement retenti et Maxim se jette dans les bras de l’asiatique. Une douce et agréable chaleur le rempli. Les câlins de sa maman lui donne tant de courage. Un grand et beau blond les prend dans ses bras : c’est son père adoré. Ils déposent un baiser dans la chevelure de leur fils et lui tendent une enveloppe. Il s’empresse de l’ouvrir et y découvre une inscription pour suivre des cours de guitare, un instrument qu’il affectionne beaucoup ! Un nouveau sourire fleurit sur son visage, c’est un jour parfait.

(5ème fragment)
« Maman ! Maman ! » hurle-t-il. Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Pourquoi est-elle partie ? Avait-il fait quelque chose de mal ? « Maman ! Maman ! Je suis désolé ! » cri-t-il. Tout lui revient à l’esprit. C’est bien de sa faute, lui, l’enfant idiot, celui qui tape les autres pas celui qui souriait trois mois avant, lors de son anniversaire, celui qui ne parlait jamais. Le petit méchant, le vilain canard, celui que personne n’aime. Voilà, c’est pour ça. C’est de sa faute. Il se met à pleurer, la main tendue vers le camion rouge. Son visage est illuminé par les gyrophares et il se sent perdu. Des bras forts l’attrapent et le collent contre un torse. Des larmes mouillent ses cheveux et il lève la tête : des sanglots bloquent la gorge de son père mais sa voix se fait douce « Ce n’est pas ta faute, Maxim. Maman ne reviendra pas mais elle sera toujours dans ton cœur. Chaque fois que tu lèveras la tête, tu verras une étoile qui brille plus que les autres et bien … c’est … maman ». Sa voix s’est éteinte dans  un murmure presque inaudible.

(6ème fragment)
Il est difficile, il est chiant, il est dans l’âge ingrat. Seulement il est pardonné. Tout le monde pense que c’est la faute de sa famille qui n’a su le protéger correctement lors du décès de sa mère. Sa nourrice et son père lui ont tout laissé passer. A cause de ces mauvaises langues, ils s’en veulent. C’est pour ça qu’il a un tatouage tout à fait terrifiant sur les fesses. Ce n’est que le début. Si ce jeune adolescent refuse quelque chose, ils lui donnent raison. Il fait de nombreux cauchemars, il ne va pas aux séances chez son psychologue parce qu’il ne veut pas y aller et que le caprice laisse un goût amer au père. Il est donc devenu insomniaque, chassant ses cauchemars en s’enfermant dans une chambre tout à fait austère la nuit, où il est en proie à des ombres inexistantes mais lui faisant mal. Les lendemains, il se réveille avec des mutilations au corps, mais cela lui est pardonné parce qu’il explique que les ombres lui montrent la vie en lui montrant la douleur. Tout est plus supportable. Il s’occupe également de ses cours de guitare, seul cours où il excelle réellement. Il y met toutes ses émotions et il est dit qu’il s’en va dans un autre monde lorsqu’il joue, emportant dans les autres dans son univers imaginaire, surtout son meilleur ami. Il lui paye des cours de batterie pour qu’il puisse le suivre. Ils forment un groupe également. Pour fêter cet union, ils se sont payés un piercing, le fameux ‘snakebite’ pour lui. Un mois plus tard, il ne lui a pas suffit, alors il s’en est fait un au téton. Puis la folie à continuer sur un tatouage. Il est trop jeune, disent les autres, mais c’est pas grave parce que c’est la faute de son père qu’il lui pardonne tout, surtout le décès de sa mère.

(7ème fragment)
« J’aime le son d’ta voix Max. J’aimerais que tu chantes. » soupire le blond. « Moi, j’déteste la tienne, alors fermes là. » ricane-t-il. Ils sont tous les deux allongés sur le lit deux places de la chambre de M. Romanov. « Tu sais que je le trouve sexy ce piercing à ton téton ? Très alléchant … » dit Alex. Un sourire fleurit sur le visage de l’adolescent « Serais tu pas en train de tester tes techniques de dragues sur moi ? ». Ils se mettent à rigoler. « Ca marche ? », le blondinet tire sa langue. « Ranges là où j’te la bouffe. »  murmure Maxim. C’est à cet instant qu’il se rend compte qu’il est fou de son copain. Honteux, il se couche sur le dos et passe un bras sur ses yeux gris, pour éviter le regard de braise qui le fixe inévitablement. Soudain il sent sa présence peser au dessus de lui. Des lèvres douces se posent sur les siennes et c’est comme un choc. Quelque chose de bon, qui donne des frissons. La bouche descend le long de sa machoire et il émet un gémissement. La réalité le rattrape « O-On a que 15 ans … » chuchote-t-il. « Tu m’aimes ou pas ? Puis on s’connait depuis un bail … J’te trouve grave mignon et tout … » et le blondinet descend dans son cou. Un son rauque lui échappe et il se rend compte que c’est terminé, il a perdu la partie.

(8ème fragment)
« Papa ! T’as pas vu Alex ? » cri l’adolescent. Son paternel lève un sourcil, par-dessus ses lunettes et son journal « C’est votre anniversaire ? ». Maxim sourit de toutes ses dents « Oui,  ca fait deux ans qu’on est ensemble ! ». Il se dit qu’il a de la chance d’avoir un père compréhensif comme celui-ci. Il le détaille de son regard gris. La blondeur de ses cheveux s’estompent avec quelques mèches grises, sa barbe est rasée –comme toujours. Ses prunelles bleues sont toutes douces envers son fils et, avec lui, il se sent vraiment aimé. Puis, ce n’est pas tous les jours qu’un père accepte l’homosexualité de son enfant. Soudainement il remarque que cela fait quelque temps que l’homme est plus souvent à la maison. Il s’habitue presque à sa présence. Il est tellement heureux, ces derniers moments qu’il en a moins de mal à dormir. « M. Romanov ? Le téléphone pour vous. » hurle la nourrice, à l’autre bout de la maison. Cela le tire de sa rêverie et il s’élance vers la voix, court et s’arrête vers le combiné « Allo ? ». Il entend des sanglots à l’autre bout du fil. Son cœur se serre tandis que la douce voix féminine d’une rouquine de quarante ans s’écoule dans l’appareil « Max ? Alexei est pas rentré depuis deux jours … Dis moi qu’il est avec toi … ».

(9ème fragment)
Tout est flou, rien n’a vraiment de forme. La vie, en elle-même, n’a plus de forme. Elle n’a plus de couleur plus rien. Les lumières de l’ambulance dansent sur les façades des bâtiments de la rue. Des hommes discutent entre eux. Une femme sanglote en tentant de ne pas s’effondrer de douleur. Lui, il est juste assis sur le trottoir à regarder de ses yeux remplis de larmes ce qu’il se passe autour. Tout se passe comme ce jour de pluie. Il est synchronisé à l’air ambiant, ne comprenant plus rien, écoutant comme un attardé, scrutant comme un obsédé. Ses pensées s’emmêlent et se démêlent, dans un cycle le laissant perplexe et perdu. Son regard se pose sur un brancard et sa respiration se bloque, il détaille les formes couvertes par un drap noir. Il reconnait chacune de ces bosses, étant celles de son amant. Une larme coule sur sa joue, roule et tombe sur le bitume. Une main se pose sur son épaule mais il ne réagit pas, perdu dans ses sens qui l’emportent beaucoup trop loin. La voix grave de l’homme le sort néanmoins de son périple « Ca va, gamin ? ». Il hoche la tête et sourit à moitié « Il faut que je rentre, il pleut. » dit-il se levant et laissant une nouvelle goutte sur le bitume.

(10ème fragment)
Il n’a plus le goût à la vie. Les choses n’ont plus de formes, plus de couleurs. Il se sent vidé de toutes ses émotions. Il passe sa journée dans son lit, lit où beaucoup de choses se sont passés et se passent. Chaque nuit, il ne dort plus, reprenant cette vieille habitude qu’il avait laissée quelque temps. Les ombres, de nouveaux là, griffent et mordent ses bras jusqu’à ce que le sang coule sur les draps. Ses doigts caressent les gouttent et les étalent, formant la trace d’un corps qui, lui, n’est plus là. Il ne pleure plus depuis un certain temps déjà, se contentant de regarder dans son miroir et se rappelant sans cesse le visage de son amour perdu. Chaque nuit, il pense à lui, se remémore ce qu’ils faisaient dans ce lit, surtout leur première fois. Il se rappelle comment la scène s’était passée, la gaffe qu’il avait fait et qui avait amené Alexei à lui monter dessus pour s’amuser avec son piercing, et plus. Depuis sa mort, Maxim ne fait plus rien. Le jour, il s’emmitoufle dans un t-shirt de son amant et le sent, en pensant à leur groupe, à leur musique, celle qui les transportait tellement loin des autres. Personne n’a pu rien faire pour lui, pour le sauver, sauf son père qui a, alors, pris son courage à deux mains « Max, ça ne peut plus continuer. Malgré tout ce que je te dis, tu dépéris. Je ne veux pas te perdre, je t’aime … ». La voix morne sans vie de son fils le fit réagir « Laisses moi. ». Il lui inflige une énorme baffe « Tu vas aller chez le psychologue. » et c’est comme ça qu’ils ont tous découvert des symptômes enfouis depuis longtemps en ce garçons, des symptômes graves entrainant un trouble de la personnalité limité. Une mutilation du corps par plusieurs coupures, coups et brûlures ; une instabilité émotionnelle stimulée par deux personnes agissant positivement et négativement, entraînant parfois la violence du garçon puis son pardon, le laissant dans une culpabilité qui le rende fou. La remarque d’un corps maigre par choix, car il ne mangeait plus durant la période, trop vide pour bouger. C’est alors qu’ils ont commencés une thérapie pour soigner cette maladie.

(11ème fragment)
Un an et demi après ce drame, il est de nouveau sur pied. Il n’est pas heureux, mais il n’est pas triste non plus. Il s’est remis à la guitare, explosant alors d’émotion. Il est toujours insomniaque mais les ombres sont parties. Elles reviennent parfois, mais c’est lorsqu’il ne mange pas. Il fait un peu de sport pour se maintenir, creusant son appétit et le forçant à se nourrir. Il est retourné à l’école et s’est même fait un groupe d’amis. Finalement, il n’est pas aussi associable qu’il ne le pense. Il est même invité dans les fêtes et son père lui permet de boire, de toute façon il fait ce qu’il veut. En plus, il aime bien. Son statut de guitariste lui apporte beaucoup de fans dans son école. Vraiment tout se passe mieux maintenant. Un an et demi après ce drame, il a reçu une lettre. Une lettre l’invitant dans une académie dont il ne connait rien, cela ne l’a pas dérangé. Ils ont reconnus sont don dans le domaine de la musique, surtout la guitare. Encouragé par son père et ses psychologues, il s’est rendu dans cette école.

Et alors ? Si tu peux voir mon côté le plus sombre. Personne ne pourra changer cet animal que je suis devenu. Aides moi à croire que ce n’est pas le vrai moi.
Maxim, l’homme aux multiples facettes, l’homme qui ment à tout le monde et surtout à lui-même. Pourquoi fait-il cela ? Car il a peur de l’abandon, il ne veut pas que tu le lâches, il dépend de toi et de ton regard sur lui. Il est bizarre Maxim, mais il est malade surtout. Il ne faut pas négliger cette maladie. Mais qu’est-ce que cette maladie ? C’est un trouble, un trouble de la personnalité « limité » ou « borderline ». Elle veut que le premier sentiment qui habite l’âme de ce pauvre garçon soit la haine. Elle se caractérise en une violence incontrôlable et destructrice car Maxim veut que le monde soit comme lui, soit brisé comme il l’est de l’intérieur, il ne veut pas être inférieur aux individus qui l’entourent. Cette flamme de colère brûle alors tout ce qui se trouve autour de lui, inonde sa personne d’un sentiment de bien être qui finit tel un tsunami et fini par s’éteindre une fois la crise passée. Alors il tente de se reconstruire mais tout s’effondre dans les méandres de son âme, laissant place à un vide qu’il n’arrive à combler que par mainte et mainte dangerosité qui lui démontre qu’il est en vie malgré cette sensation. Cela fait de lui un homme débauché, qui ne vit que par luxure et festivité. Drogue, sexe et rock’n’roll sont sa philosophie, il ne saurait se séparer de ses clopes, ou de sa musique. Pour ce qui est des hommes, il ne compte plus ses conquêtes comme ceux-ci ne se rappellent ne seraient-ce que son visage. Parfois il remet en question ses agissements, se sentant sale et dégoutant, ce qui provoque chez lui des gestes de mutilations qu’il n’arrive à réprimer. Tout chez cet homme est spontané, impulsif, il ne sait se contenir. Cela peut avoir des mauvais côtés comme des bons côtés. Il renforce son bord curieux et sympathique. Maxim est sociable et c’est ce qui fait qu’il viendra t’aider, te parler par simple envie de connaissance et surtout par besoin de personne autour de lui, pour ne pas être seul. Il a toujours les mots qu’il faut pour te parler, pour t’accompagner, cela fait de lui un homme charismatique et surtout manipulateur. Oui, c’est un manipulateur, pas une personne gentille et serviable comme il le laisse l’entendre. Il est là, avec toi, pour ses propres besoins et non les tiens. Il te fait des sourires mais si ca se trouve, il ne t’aime pas, il te déteste et il n’a qu’une envie : fracasser ton corps si frêle, encore et encore. Mais dés fois, il se prend au piège lui-même, tu sais, et devient dépendant de ta personne, il n’a donc plus d’issue et commence donc à t’aimer pour de vrai mais cela l’effraie, même s’il ne le montre pas. Il devient attentif à chacune de tes paroles, de tes mouvements et se surprend à être jaloux lorsque quelqu’un d’autre t’approche. La haine remonte et il te déteste de le faire souffrir, il méprise la personne qui t’aide et devient violent. Le trouble de la personnalité limité est une boucle qui se répète constamment et dont il ne s’en sort que par des séances de psy et des médicaments dont il devient accroc. Lorsque Maxim va bien, il lui reste quelques caractéristiques qui ne sont ordonnés que par lui-même et non la maladie. Il est désordonné, têtu, ambitieux, élégant, impliqué, autoritaire et viril, mais tu le sais, tu ne te laisses pas avoir par cette infâme maladie. Il est également insomniaque.