Vive les bonbons et les fantômes.

Lun 15 Déc - 21:28

U

Une journée comme les autres depuis un mois maintenant. Elle s'était approprié les lieux, elle avait dormi partout, dans sa chambre, la chambre de son futur colocataire – en fait, elle n'était même pas sûre d'en avoir un, un jour -, elle avait aussi dormi dans le salon sur le canapé, puis finalement, sur le sol après une soirée à mater des films d'horreur en mangeant du pop-corn, du chocolat, de la glace et des bonbons en tous genre, acide, sucré, doux, piquant... Elle avait finalement fini par s'endormir puis par rouler sur le sol en chutant du divan comme une lave atomique rose et orange, vêtue d'un tutu bleu en faisant la serpillière dans la terre - si on peut imaginer qu'une serpillière puisse se passait sur un sol de terre et que ce soit utile - , m'enfin, c'est son imagination, n'osez surtout pas la remettre en cause.

É

videmment, aujourd'hui n'échappe pas à la règle. Katsu, étalé sur le sol, un drap sur la tête, une jambe encore sur le canapé, la joue écrasée sur le carrelage et un bonbon dans les cheveux... Elle remua le nez puis, dans un léger gémissement et dans un étirement, elle se redressa pour s'asseoir en tailleur entre le canapé et la table basse. Elle jeta un coup d'œil entre la télé encore allumée, le bordel gustatif sur la table, la toile de peinture blanche à droite de la table puis finalement, elle reporta son attention sur elle-même. Elle n'était certainement pas présentable, mais bon, elle s'en foutait, elle n'avait à plaire à personne, à qui que ce soit, juste à elle-même, et le fait de s'en foutre lui permet d'être elle-même et de faire de dont elle a envie sans se soucier de l'avis des gens, quel qu'en soit le prix, prix qu'elle connaissait bien, trop bien même. Araignée dans le casier de l'école, ou encore se faire voler et cacher les fringues en utilisant les douches de l'école, des punaises sur une chaise de cours, des croches pattes dans les couloirs, des insultes, des gamineries en tous genre, du harcèlement verbale, et même physique et surtout, des menaces, souvent misent a exécutions simplement parce que la petite rose ne cédera jamais à ce genre de pratique. C'est pour toutes ses choses qu'elle a été contrainte de changer de logement et qu'elle a emménagé dans cet appartement. Bien sûr, elle devait payer un loyer, mais c'était toujours mieux que de se retrouver avec scorpion dans les draps de son lit à l'académie, et puis, elle avait beaucoup plus d'autonomie et son travail était à côté. Travail auquel elle allait devoir se décider à se rendre. Elle rassembla toutes ses forces et se leva pour se tirer jusqu'à la salle de bains et se glisser dans la douche, pas le temps de prendre un bain. Elle se lava rapidement et s'habilla tout aussi rapidement, avec les premiers trucs qui venaient à savoir, un short avec une queue de chat sur les fesses, un t-shirt de la même couleur que le short, a savoir noir, puis elle posa un serre-tête en forme d'oreille de chat sur ses cheveux. Bon, OK elle s'était sapée en neko venant de l'espace et alors ? Du moment que son patron l'accepte.

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n parlant de patron, elle était en retard. Elle se précipita dans l'entrain, enfila ses rollers – parce que oui, bizarre comme elle est, elle se transforme en neko sur roulette – puis elle sortit de chez elle, prenant soin de fermer à clé derrière elle. Elle dévala les escaliers, du mieux qu'elle pouvait en fait, en prenant grand soin de ne pas se péter la gueule, puis elle traversa la rue aussi vite qu'il n'en fallait pour dire euh... « Bonbon » ? Une fois sur les lieux, elle enfila son tablier – oui oui, maintenant on passe de neko de l'espace sur roulette à neko de l'espace sur roulette à moitié maid -. Elle était serveuse dans un bar restaurant du quartier, plutôt devenu populaire depuis qu'une certaine serveuse se pointe tous les jours habillés, ou costumée – à votre guise – de façon différentes. Elle avait beau avoir la tête dans les étoiles, toujours s'imaginer des centaines de scénarios les plus fous les uns que les autres, elle n'en restait pas moins efficace dans son travail. Il faut le dire, c'était un sacré numéro et ce que les habitués des lieux viennent chercher, c'est son sourire et sa joie de vivre. Même dans les pires moments, elle sourit, puis elle finit parfois par craquer une fois seule chez elle.

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ne fois son service fini, elle déposa le tablier sur un tabouret, salua son cher patron et sorti du restaurant toujours chaussé de ses patins à roulettes, elle glissait avec aisance le long des rues en zigzaguant entre les passants, saluant une personne par ci, par là, qu'elle croisait tous les jours et avec lesquelles elle avait un peu sympathisé. Ce qu'elle ne se doutait pas, c'est que quelques personnes qu'elle ne porte pas vraiment dans son cœur l'attendaient devant la porte de son appartement. Elle monta les marches, toujours avec la même prudence que pour les descendre, puis une fois à son étage, elle se dirigea vers sa porte en sortant les clés de sa poche, avant de finalement se figer. Quatre garçons de l'école, âgés de 18 a 22 ans étaient là, adossés contre sa porte. Un frisson parcouru sa colonne vertébrale. C'était des membres du groupe qui la harceler constamment, néanmoins, ils n'avaient jamais causer de problème en ville, seulement à l'école, alors que venait-il faire ici ? C'est dans ces moments-là qu'elle se mettait à rêver d'un beau gosse, grand, baraqué, sportif, qui serait capable de faire fuir ces délurés en un simple regard. Mais ma petite, arrête de rêver !

« Vous voulez chasser les fantômes avec moi ? » Oui, bon ok, ce n'était peut-être pas le meilleur truc à dire dans un moment pareil, surtout quand on est persécuté pour ce genre de comportement totalement décalé et bizarre, mais au moins, elle restait elle même, même dans les moments les plus difficiles. « T'es vraiment qu'une tarée meuf. » Sorti l'un des mecs avant de la saisir par les cheveux, faisant au passage tomber son petit serre-tête neko, avant de la plaquer contre la porte de chez elle avant de donner un signe aux trois autres garçons, un signe du genre « Faites le maintenant ». La petite chasseuse de fantômes lâcha un léger grognement et écrasa le pied du type qui la tenait contre la porte avec un de ses rollers et de bon cœur ! Mais c'était trop tard, on l'avait recouverte de lait, d'œuf et de farine. Elle avait le visage blanc, de base, elle était déjà très pale, passant presque pour une malade, mais là...

« Waaaaa... Merci les gars ! Je suis devenue un fantôme ! » c'est tout ce qu'elle trouvait à dire au vu de la situation...

« PAROLE »

Lun 22 Déc - 1:28

Vive les bonbons et les fantômes. ZFkYcKD

« Bip bip bip » Réveil matin, 6h. Tu sors de ta léthargie. Il est temps pour toi d'aller montrer à tes patrons qu'ils ont bien fait de t'engager. Rappelles-toi, tu viens de le trouver ce boulot. Et c'est avec ce dernier que tu comptes payer ton nouveau loyer. Alors c'est pas le moment de te rater ! Bon ok, t'as pas le job le plus sexy du monde. Mais dis toi bien que c'est pour la bonne cause ! Celle d'enfin quitter cette chambre miteuse à l'académie pour te payer un appartement en ville. Bon, je te l'accorde, tu vas sûrement te retrouver avec un spécimen d’imbécillité. Bon, je te l'accorde aussi, peu de personne pourront supporter ton rituel matinal. Et pour finir, je t'accorde aussi que tu risques de tomber sur des personnes à l'hygiène douteuse. Mais ce n'est qu'un moindre coût a payé pour sortir de cette chambre minuscule et t'éloigner de ton colocataire étrange. Tu appréciais certes son côté asocial qui te permettait de ne jamais le croiser, lui ou ses « amis ». Mais ses manies de toujours fermé 18 fois le verrou de sa chambre ou encore de nettoyer les brosses à dents. C'était beaucoup trop pour toi.

Enfin bref, rituel du matin, tu te scannes – oui, le terme est adapté – sous tous les angles avant et après ta douche. Tu enfiles une chemise blanche, un chino camel et des Vans bordeaux. Un dernier tour devant la glace – on est jamais trop sûr, c'est ça ? - et tu te diriges vers le supermarché du coin.

Responsable logistique. Très belle appellation pour celui qui est désigné pour surveiller les rayons non ? Vérifier s'il y a encore assez de camembert ou de crème fraîche, sexy comme job non ? Ah mince, j'ai oublié une partie de ton boulot non ? Mais si ! N'oublies pas ! Tu es aussi en charge de la caisse ! Et oui, tu es polyvalent ! N'est-ce pas ce que l'on recherche actuellement dans le monde du travail ? Un véritable couteau suisse. Dommage que tu ne sois pas capable de sourire facilement aux clients. Ton manager t'as souvent fait la remarque non ? Mais ce n'est pas comme si tu ne faisais pas d'effort. Bon si, on le sait bien, tu ne tentes même pas de montrer la moindre dent. Après tout, ils ne te voient que pendant quelques secondes, pourquoi te prendre la tête pour ça ? Bon bref, la journée s'est passée exactement comme prévue. Il est maintenant temps pour toi de rentrer.

Enfin, quand je dis rentrer, c'est surtout faire tes valises. Ah, fini ta douce souffrance. Tu peux enfin quitter cette chambre pour avoir la tienne ! Et oui, tu vas partager ton salon certes, mais ta chambre est ta chambre ! Je sais, tu apprécies ce changement. Et on peut le voir à la vitesse à laquelle tu réalises ton paquetage ! Le strict minimum ? On peut dire ça. Deux valises contenant tes vêtements et autres linges de maison et ton sac de sport. Ajoutons enfin ton denier sac rempli pour survivre en cas d'attaque de zombie : des arlequins, des mars, des bountys – vive la noix de coco ! - et tes affaires de toilettes. Shampooing spécial coloration, gel douche pour peau sensible et crème hydratante. Tout est là ! Et bien, te voilà fin prêt pour... ton premier voyage. Et oui ! Rome ne s'est pas construite en un jour, ta forteresse de solitude prendra aussi le temps qu'il faudra.

Tu insères lentement la clé dans la serrure, inspire un bon coup et ouvre la porte vers ta nouvelle vie avec le sourire... pour découvrir l'étendue des dégâts. Quelle tempête s'était déroulée dans cet appartement avant ton arrivée ? Tu n'en sais rien ? Et bien je te le donne dans le mille, tu vas rapidement le découvrir. Salon en désordre, salle de bain et piteux état, et ta chambre a été utilisée ! Bref, qu'à cela ne tienne. Tu as au moins une certitude après ce rapide état des lieux : ton colocataire sait apprécié à sa juste valeur tes doses de sucre. La table basse est couverte des divers mets dont tu raffoles. Du glucose à n'en plus savoir quoi faire. Tu pioches une poignée de courage dans cette réserve et repart pour finir ton déménagement.

Prendre le bus, encore, corvée qui te force à te retrouver au milieu de chimpanzés incultes et incompréhensible.

« T'as matté le dernier Toulantino ? Il est juste chanmé ! Clairement, il vaut mon upvote dans le top 10 des meilleurs movies qui puissent exister !
-Oui je l'ai look et il tue sa race ! Franchement l'acteur principal est juste tellement hot qu'il me fait m'évanouir à chaque regard !
-T'as vu ! Je croquerais bien un bout de son cul ! Putain, et sa scène où il se balade à poil. Il me nargue non ? Je vais me marier avec lui !
-Pas sûr ma sœur ! Je l'aurais la première !
-Ahahah on verra ! Il me préfèrera à toi, j'en suis sûre !
-Comment pourrait-il ? Avec mon bonnet D, c'est impensable qu'il m'abandonne pour tes piqures de moustiques ! MDR
-Je t'emmerde salope ! Ahahah »

Bla bla bla … Toujours les même discussions. Ponctué ses phrases orales d'anacronimes destinés à l'écrit – vulgairement appelé textes. Jamais tu ne pourras comprendre cet engouement pour ces absurdités. Non, pas les films, les discussions sans intérêt dites comme si elles avaient été pensées à l'écrit. Pourquoi faut-il que de tels spécimens gâche les efforts des personnes de ton espèce et fassent passer ta génération pour des illettrés incapables d'apprécier les plus simples plaisirs ? Questionnement beaucoup trop philosophique pour ton état d'esprit actuel. Allez, vide toi la tête ! De toute façon, ce calvaire touche à sa fin. Tu arrives à ton arrêt.

Le reste des effets récupérés, tu fermes une dernière fois la porte de ta chambre et file vers ton nouvel appartement – tu devras bien entendu y apporter ta touche personnelle mais cela se fera en temps et en heure.

Arrivé à destination, tu entends des bruits étranges.

« T'es vraiment qu'une tarée meuf. »

Quelqu'un s'en prend à une demoiselle ! Laisseras-tu cela impuni ? En temps normal, c'était hors de question. Et ici, la scène se déroule sur le pas de ta porte. Avançant à pas rapide, tu te retrouves face à 4 imbéciles qui avaient attaqué une fille. Elle était recouverte de farine et de lait. Vraiment, ce genre de personne méritaient vraiment d'être retiré de cette terre. Et faire cela près de ton royaume. Les impudents. Je te propose de les punir comme il se doit. Un châtiment réservé et minutieusement préparé pour ce genre de personne immonde s'en prenant à plus faibles.

« Hé vous là ! »

Les 4 décérébrés se retournent vers toi, regard hagard trahissant la surprise de se retrouver confronté à un être qui leur est supérieur.Ou simplement le fait de sentir cette haine qui bouillonne dans tes veines à travers tes yeux. Enfin, cet étincelle de lucidité n'aura pas duré. Prenant pour acquise leur victoire de par leur supériorité numérique, ils s'avancent, confiants, dans ta direction.

« Qu'est-ce qu'il y a le punk ? Tu la défends ? »

Punk ? Comment cet ahuri osait même te comparer à quelque chose qui n'est pas divin ? Réduisant encore l'écart qui te sépare de ces individus au courage douteux, tu poses délicatement ton sac de friandises et ton sac de sport au sol, près d'un grillage. Tu gardes cependant ton Shinai dans ton dos. Plus par habitude que par sécurité, tu sais que ces adversaires ne valent pas un clou.

Premier opposant, le chef. Pathétique ego qui force ces imbéciles à te combattre chacun leurs tours. Que veut-il prouver ? Qu'il est capable de faire face à l'adversité seul ? Mauvaise pioche. Face à toi, aucune victoire n'est envisageable. Et pour preuve, son premier mouvement fut une erreur. Un direct vers ton menton. D'un simple déplacement vers ta gauche, tu esquives son coup. L'accompagnant avec ta main droite, tu pivotes autour de lui et l'affaire est terminée. Ce fou au sol, mangeant le bitume à pleine dent. Toi, un genou sur son dos, le maîtrisant d'une simple clé de bras.

Mouvement de foule, panique, les trois autres décérébrés se rapprochent de leur chef, prêts à en découdre. Enfin, c'est ce que tu pensais. Les yeux dans les yeux, tu lis la peur se frayer un chemin parmi leurs rares neurones fonctionnels. Instinct de survie. Ils ramassent leurs « ami », en profitent sur le coup pour récupérer la dent que le béton lui a volé, et courent plus vite que la balle qui a retiré la vie à Kennedy. Tu ramasses tes effets, t'avances vers la demoiselle au corps blanchi par la farine et lui tends la main. Il y a une seconde, elle était une fille aux yeux océan. Elle est maintenant un petit garçon d'une quinzaine d'année, en surpoids. Et voilà, tu le vois à nouveau. Toi. Lui. Vous.

Sam 27 Déc - 18:44

V

ous voyez ces films où y'a une demoiselle en détresse – ouai bon, une demoiselle qui pourrait se débrouiller seule, si si je vous assure ! – puis un mec super badass qui sort de nuls parts, qui fait flipper les méchants, les fait fuir et tout et tout ?! Et bien ... On peut dire que ça peut visiblement arriver dans la vraie vie.

K

atsu, bloquée entre le mur et le type semblant être le chef de la clique de petites frappe, venait tout juste d'abattre son pied, ou plutôt, le talon de son roller sur le pied du méchant, mais celui-ci ne sembla même pas souffrir un tant soit peu... Avec un peu de chance, elle pourrait lui faire mal en lui jetant des sucettes sur la tête, mais il ne faut pas trop rêver. Elle pourrait aussi essayer de l'assommer, ou l'envoûter avec son allène de bonbons et de sucre, mais cette magie n'a d'impact que sur les fanatiques de sucre comme elle. A quatre contre une, elle ne pourrait pas faire grand chose, il faut croire qu'aujourd'hui, elle allait se prendre une sacrée raclée, mais cherchons les points positifs, elle est prête à être enfourner pour devenir un super gâteau !

L

a main s'élevant dans les airs, bien au-dessus de la tête de la petite rose, il s'apprêtait vraisemblablement à laisser une trace de son passage sur le visage de l'innocente, mais avant de pouvoir dire « fantômes » un super-héros sorti de nul part, dégomma le chef et fit fuir les voyons ! Comme dans un film d'amour ! Et normalement, c'est là que la victime et le super-héros s'embrassent... Mais non non, Katsu n'a jamais embrassé personne, ce n'est pas maintenant que ça va commencer. Pourtant, c'est bien une chose que lui reproche son professeur de dessin en spécialisation manga et animation. Elle n'a jamais vécu d'histoire d'amour, mais s'évertue à essayer d'en inventer pour ses personnages, ironique n'est-ce pas ?

O

uai, bon, puis le gars qui vient se pointer là ? C'est qui ? Katsu passa sa main sur ses yeux pour en dégager la farine qui cherchait à s'y immiscer. Elle cligna plusieurs fois des paupières et reporta son attention sur le dernier arrivant. « Waouuu », c'est ce qu'elle venait mentalement de se dire. Elle s'approcha de lui sans lui décrocher le moindre mot et tourna autour du jeune homme en l'observant. Son visage, son cou, ses épaules, son dos, son ventre, son torse, son bassin, SES FESSES ! Il était parfait, oui oui oui, c'est ce qu'elle cherchait ! La demoiselle se pointa devant lui et, sans gêne ni hésitation, elle plaqua sa main sur son torse. Cheveux blancs, sûrement colorés, des yeux bleus, une peau impeccable. Sa main jusqu'à présent plaquée sur le torse de son sauveur, glissa jusqu'à une de ses hanches puis souleva son t-shirt et encore une fois, sans gêne, avec une tête de chercheur, d'enquêtrice, elle observa son ventre, ses abdos. Gonflant les joues, faisant la moue, elle lâcha le t-shirt qui se replaça comme par magie et se redressa aussitôt. C'est maintenant clair, elle était complètement folle, du moins, c'est ce que le jeune homme devait penser après cette intense inspection.

L

a chasseuse de fantôme glissa sa main dans celle de l'inconnu et l'entraîna sans lui laisser le choix dans son appartement. Elle le débarrassa de ses affaires en les lui arrachant et en les jetant dans un coin de la pièce, puis elle le poussa sur le canapé de la pièce principale de l'appartement et s'empara de son calepin à dessin, de ses crayons et entama un bref croquis du jeune inconnu. Je ne sais pas ce qu'il se passe actuellement dans la tête de ce dernier, mais une chose est sûre, Katsu avait trouver son personnage principal pour sa nouvelle histoire d'amour ! La dessinatrice releva le visage encore couvert de farine vers son modèle et lâcha un léger :

« Ah...Au fait, bonjour. »

Puis elle replongea dans son croquis avec attention.

Ven 2 Jan - 0:29

Spécimen. Premier et seul mot qui te vient en tête pour décrire la femelle qui se trouve sous tes yeux. Elle te tourne autour et t'inspecte tel un prédateur prêt à dévorer sa proie. Elle est clairement en train de t'analyser sous toutes les coutures. Pourquoi ? Je n'ne sais rien. Tu n'en sais rien. Personne ne sait rien en fait ! Et elle ne se gène pas la bougre ! Aucune présentation mais elle pose déjà sa main sur ton torse (musculeusement parfait bien entendu !). Elle s'autorise même à soulever ton haut pour mieux inspecter la marchandise. C'est ça ! Tu es une bête. Un animal de compagnie. Et tu restes là, le regard ahuri, pris de court par l'intervention de la demoiselle.

Ni une ni deux, et sans te laisser placer le moindre mot, elle t’entraîne dans ton appartement – surprise ! Elle a les clés ! Tu vas devoir vivre avec elle à partir de maintenant – et te fait t'asseoir sur le canapé, en n'oubliant pas de te confisquer tes affaires – le terme est adéquat ici. Elle se place devant toi, son calepin à la main et commence à gribouiller quelque chose. Qui ? Que ? Quoi ? Dont ? Où ? Tant de questions sans réponses se bousculent dans ta tête. Mais, sous le coup de la surprise, tu ne sais quand les poser. Enfin, elle t'accorde pour la première fois un répit.

« Ah...Au fait, bonjour. »

Premier contact établi. Il serait de bon ton de répondre non ?

« Bonjour. Je suis Caleb. »

Et bah tu vois que ce n'était pas si dur, non ? Tu laisses ton regard se balader et redécouvrir à la fois la pièce et la belle créature qui y est présente.

« Et je suis ton nouveau colocataire. Donc je ne vais pas m'enfuir d'ici comme un pleutre. Je te propose une chose. Tu vas te prendre une bonne douche pour effacer le passage de ces imbéciles et ensuite, on reprend ta séance de dessin. OK ? »

Tu te lèves sans même attendre une réaction de sa part, te dirige vers la fenêtre et l'ouvre grand. Tu récupère ton cendrier dans ton sac, le pose sur le rebord et t'allumes une chesterfield. Cigarettes préférées de feu ton grand père, tu te donnes à la fois une image de bad boy et tu lui rend hommage à chaque bouffée de ce doux cancer. Tu te délectes du paysage offert par l'appartement. Loin de l'école et des soit-disant surdoués qui s'y trouvent. Tu regardes les fourmis et larves qui peuplent les rues, fiers de ne pas te trouver parmi eux actuellement. Le spectacle t'ayant lasser, tu reviens scruter l'intérieur de l'appartement. Décoration sobre, intérieur intelligemment agencé, foutoir notable. Presque tout pour être accueillant.

Tu écrases ta cigarette et pioche dans la pile de bonbon sur la table. Enfin du sucre ! Assouvir tes douces pulsions, il n'y a que ça de vrai. Tu aurais cependant dû rester sur tes gardes. Car oui, la demoiselle est bien du genre à n'en faire qu'à sa tête. Tu lui as dit d'aller se laver ? Qu'à cela ne tienne. Elle vient justement de t'enlacer, te recouvrant d’œuf et de farine par la même occasion. Merci pour la pâte à pizza sur la chemise, non ? Enfin, qu'à cela ne tienne, tu n'en as que sur les vêtements. Voilà pourquoi tu retires ton haut – tu es chez toi, tu as tous les droits non ?

Le bruit de l'eau qui coule. Ah, libération. Enfin, tu sais que d'ici une dizaine de minute, tu devras commencer à parler avec la folle dingue. Et pour te préparer mentalement à cette confrontation, tu fais chauffer une casserole de lait – après avoir chercher activement le lait et la casserole. Tu sors deux tasses de ta collection personnelle cette fois – espérons qu'elle ne te détruise pas ton mug – et sors ton cacao en poudre personnel aussi – pack de survie ! Et oui, vous aller faire plus ample connaissance autour d'un bon chocolat chaud.

Jeu 8 Jan - 14:43

S

on colocataire ? Cette boule de muscles sur pattes longues ? Non, pas possible. Il était trop parfais pour ça ! Katsu pouvait mourir en paix rien qu'à l'idée de vivre avec une personne de son genre. Son genre ? Oui, le genre de type qui se regarde dans le miroir toute la journée. Non ce n'est pas ce que vous croyez, il est pas hautain, il est juste tellement parfais qu'il s'auto-suffit, si si. Parfais, oui, elle pouvait le dire. Une chose est sûre, il allait inspirer le personnage principal de sa prochaine histoire, alors des poses en vois-tu en voilà pour se faire dessiner, il allait en bouffer ! Non pas que Katsu soit une acharnée du travail, c'est ... Pire que ça.

M

ais l'heure n'était pas au travail et Caleb Son colocataire ? avait soulevé un point intéressant. Elle portait encore les traces du passage des idiots harceleurs sur son corps. Farine, œuf, lait... Bon, il manque le sucre, dommage, ce ne sera pas pour aujourd'hui le gâteau humain. Se doucher ? Oui, il avait raison, puis, comme il dit, il n'allait pas s'envoler, il n'a pas d'ailes. Des ailes... Tiens, ça pourrait être une bonne idée pour son histoire. Une aile d'ange, une aile de démon... À garder dans un coin de la tête.

D

ans tous les cas, la salle de bains tendait grand les bras à la petite poupée, mais cette dernière avait une idée en tête, puisqu'elle n'allait pas se doucher comme l'avait suggérer Caleb. Non, non, avant, il fallait absolument qu'elle lui fasse un câlin tarte ! Elle s'approcha furtivement de lui alors qu'il écrabouillait sa cigarette dans son cendrier, – ahhh, l'odeur de la clope, qu'est-ce qu'elle peut adorer ça, pourtant, elle ne fume pas. – puis elle l'enlaça aussi vite qu'il n'en faut pour dire « bonbon », voilà, un câlin tarte... Elle afficha un grand sourire visible malgré la farine et les œufs sur le visage avant de foncer comme une enfant dans la salle de bains en faisant l'avion avec ses bras, claquant la porte derrière elle. Bon, j'avoue que si je devais me taper Katsu en coloc, j'aurais peur, un petit peu, tout petit peu !

E

lle fit couler l'eau de la douche en invoquant l'eau chaude tout en se déshabillant, jetant à droite à gauche ses vêtements. Elle se glissa dans la douche, se frotta tout partout en chassant farine, œuf et les traces de lait, je ne vous fais pas un dessin de l'état du bac de douche, elle avait juste l'impression de patauger dans l'imbécillité, la débilité de ses agresseurs (défi pour caleb xD). Elle se savonna, se rinça, le bac de douche avec, puis elle sortit toute propre, presque brillante, de la douche. Elle se sécha et enfila une robe sans prendre la peine de mettre un soutien-gorge. Elle enfila quand même une culotte. Misère, elle aimait pourtant sa liberté, pouvoir étaler ses bonbons et chocolats partout dans la maison, en laissant les emballages traîner, laisser ses fringues sales à droite à gauche, faire la vaisselle une fois par semaine, se doucher tous les trois jours... Non, sans blague, en fait ce n'est pas qu'elle aime ça, mais qu'elle passe tellement de temps à travailler et s'entraîner jour après jour pour améliorer ses techniques de dessins et de peintures, qu'elle ne voit pas le temps passer. Elle peut parfois rester deux jours d'affilés sans manger, dormir, et à bosser avant de piger qu'on est plus de 15, mais le 17 du mois... Patience, il allait devoir avoir.

L

a poupée aux cheveux roses s'échappa de la salle de bains, les cheveux dégoulinant de flotte, mais une odeur la stoppa dans son élan pour aller s'emparer de son calepin à dessin pour reprendre le croquis où elle s'était arrêtée. Une odeur... Douce, et chocolatée. Les joues gonflantes, la demoiselle s'approcha du coin cuisine et fixa le jeune homme en train de préparer ce qui ressemble à deux bons chocolats chaud. CHOCOLAT ! Etait-il bon à marier malgré son allure de bad boy ? Sans attendre, elle s'empara d'une des tasses et s'assit sur un des tabourets de la cuisinette en le fixant.

« Je m'appelle Katsu Aonori, filière d'art, spécialisation manga et peinture. Tu crois aux fantômes ? Tu as quel âge ? Tu viens d'où ? Tu es en quelle classe ? Quelle filière ? Tu aimes le sport ? De chambre ? C'est quoi d'ailleurs le sport de chambre ? Tu aimes les bonbons ? Non parce que si tu aimes, ce sera la guerre ! Et le chocolat ? Parait que le chocolat, c'est bon pour la peau... Peut-être pour ça que j'ai la peau lisse... T'es cheveux, c'est naturel ou tu les décolores ? Tu fais quelle taille ? Ton poids ? Ton orientation sexuelle ? Quelle taille fait ton sexe ? Ah oui non, ça c'était une question pour plus tard, oubli. Ah et... Tu crois aux fantômes hein ? Hein ?» Ouais, elle ne le laissait même pas répondre à ses questions. Une folle. Elle n'avait surtout pas l'habitude d'avoir de la compagnie, encore moins celle d'un spécimen parfait.