Académie Yuukou
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[Entrée de l'école | Groupe 5] Peur et sang
Anonymous
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Ven 13 Mar - 12:04
Elle sentait la tendresse de ses doigts sur les siens. Wim ne la touchait pas très souvent, alors même ça, elle ne pouvait que le savourer. Elle ferma les yeux un instant. Elle ne devait pas se trahir, c'était difficile, tendu, mais s'il comprenait qu'elle avait un problème, s'il avait des soupçons, elle ne pourrait plus mentir. Bon, déjà, clairement, elle n'aimait pas lui dissimuler des choses. Mais ça... Non, ça, elle n'avait pas le droit de le lui dire.

Ils étaient tous les quatre, Ana et l'une de ses connaissances et Wim et elle. Eleanor ne se sentait pas vraiment à sa place dans ce groupe, et elle savait que son ami était mal à l'aise lui aussi. Elle regarda calmement autour d'elle. L'école était en vue. Ils venaient de descendre du bus, Wim était tendu parce qu'ils étaient en retard. Elle lui massa gentiment la main, échangeant un regard apaisant avec lui. Elle aussi, elle était tendue, pour une toute autre raison. Quelque chose n'allait pas. Elle le savait. Elle le sentait. Plus ils approchaient de l'écoles et plus elle le sentait. Son instinct de Mésange hurlait, vrombissait presque réellement dans ses oreilles.

Soudain, elle se figea. Elle arrêta Wim, et l'amie d'Ana qui allait la dépasser. Un regard sérieux à sa colocataire lui fit comprendre que quelque chose clochait. Elle désigna quelque chose qui dépassait du portail. Des jambes. Et une mare de sang. Elle inspira profondément. L'air lourd était saturé de cette odeur, comment ne l'avait-elle pas remarquée avant ? Elle la connaissait pourtant, elle avait vécu les mains dedans dans les bas-fonds de la ville où habitait encore sa mère.

« Restez ici, je vais voir. »

La première chose qu'elle avait faite en arrivant à Yuukou, c'était de repérer les systèmes de surveillance. Elle avisa les deux caméras. Si elle prenait un chemin classique, elle se ferait repérer. Elle donna son sac et sa veste à Wim. Sa jolie robe noire, victorienne à souhait puisqu'elle ne portait que ça pour lui plaire, n'était pas du tout adaptée à ça, pas plus que ses bottes à talons. Elle sortit une paire de chaussettes de l'une des poches de son sac, se déchaussa et les enfila par-dessus ses bas. Cela suffirait. Elle se rapprocha d'un arbre qui lui sembla assez court, bondit, s'accrocha à une branche et grimpa, jusqu'à voir par-dessus le mur d'enceinte.

« Il y a des corps. Une dizaine. Et des gardes, armés. »

Elle descendit, sans prendre le temps de soigner les écorchures causées par l'écorce sur ses paumes, reprit son sac, et l'ouvrit.

« Bon. Manifestement quelqu'un a décidé d'attaquer l'école. Idéalement j'aimerais que vous alliez vous cacher en ville, je m'en voudrais s'il vous arrivait quelque chose. Moi... »

Tout en parlant, elle avait sorti de son sac une paire de lentilles brunes qu'elle avait posées sur ses iris bleus, trois sprays au poivre qu'elle leur avait distribués, pour elle-même deux couteaux à cran d'arrêt et un holster de hanche, ainsi que du maquillage. Elle s'affairait à modifier ses traits à grands renforts d'ombres et de subterfuges. Avant de remettre ses chaussures, elle glissa des talonettes contre ses semelles, pour se grandir, et des boules de coton à quelques endroits de ses courbes, pour changer légèrement sa morphologie. En quelques minutes, pour un oeil extérieur, elle était devenue méconnaissable.

« Moi je veux voir ce qu'il se passe. Mon frère va sans doute m'aider. »

A Ana et Wim, elle avait brièvement parlé d'Elliot, ce hacker de génie qui camouflait ses activités sous des chef-d'oeuvres de graphiste. Elle inspira profondément. Aujourd'hui, ce n'était plus Eleanor Tully qui vivait, mais la redoutable Mésange. Et elle n'avait pas la moindre pitié.

Élève de la filière scientifique
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Wim Wagner
Wim Wagner
Élève de la filière scientifique

Ven 13 Mar - 23:14
    Il tâchait de ne pas laisser le stress l’envahir. Tenant la main d’Eleanor depuis quelques minutes, Wim avait d’abord voulu fuir ce simple contact, mais s’était finalement résigné et se retrouvait là, main dans les mains avec elle. Au fond, il aurait tellement voulu agir normalement avec elle. Lui prendre la main. Ou même la prendre dans ses bras. Mais c’était sans compter cette phobie qu’il ne parvenait pas à se délester, ce refus du contact physique, qui le rongeait tous les jours. Alors il tâchait de faire des efforts, rien que pour elle.

    Son regard se détourna quelques secondes pour venir regarder les alentours. Peu de monde, vraiment peu. Juste lui, Eleanor, une fille qu’elle connaissait bien, une grande blonde aux yeux bleu ciel, et une inconnue au bataillon, tout aussi grande mais brune comme le fond d’un puit. A vrai dire, ils étaient en retards. D’ailleurs, cela le mettait mal à l’aise, cette situation. Deux inconnues, un retard flagrant en cours, et la main d’Eleanor dans la sienne. Mais elle semblait le comprendre, et surtout, elle semblait comprendre les peurs qui l’animaient. De gestes doux, elle lui massant calmement la main et posa sur le jeune homme un regard tout aussi doux. Il tâcha de lui envoyer un léger sourire en guise de remerciement, n’ayant pas envie de parler pour le moment.

    M
    ais il sentit très vite qu’elle se raidit à ses côtés. Il détourna son regard et posa sur elle ses yeux animés d’une lueur curieuse, mais surtout inquiète. Wim fut cependant rapidement arrêter par la jeune femme, lui et l’inconnue qui souhaitait les dépasser, avant de poser ses yeux sur ce qu’Eleanor désignait. Le jeune homme mit quelques secondes avant de pouvoir pleinement croire ce que lui montrait sa vue. Un corps ? Du Sang ? Bien qu’il ne veuille pas le croire, il n’avait pas le choix. Sa vue ne pouvait pas lui jouer ainsi des tours. Eleanor partit voir, lui resta bien sagement à sa place.

    -Fait attention…


    M
    ots murmurés tout bas et gravement. Il avait peur pour elle, car il ignorait tout simplement le danger qu’il pouvait l’attendre là-bas. Le peu de temps ou elle était loin de lui semblait une éternité. Puis finalement, il la vie réapparaître au loin. Et les nouvelles qu’elle ramenait lui glaçaient le sang. Une attaque, manifestement terroriste vu la situation. Rationnel comme il était, il ne cessait de se dire que ce n’était pas possible. Mais il fallait bien se rendre à l’évidence… Son instinct naturellement craintif lui sommait de se cacher en ville. Cependant, il lui criait aussi de ne pas laisser Eleanor seule… Sans rien dire pour le moment, il attrapa le spray qu’elle lui tenait, avant de le ranger dans son sac. Dans un élan un peu désespéré, il essayait de répliquer.

    -Je… Je refuse de te laisser seule ici.

    Idiot. Elle s’en sortirait très bien seule. Contrairement à lui qui était inefficace dans ce genre de situation. De plus, Wim était ce genre de personne qui aimait tout contrôler et tout savoir à l’avance. Et savoir que quelque chose d’imprévu survenait ainsi le perturbait plus qu’il ne l’était déjà. Le stress s’emparait de lui peu à peu, emportant alors son calme habituel.

    Et sous cette montée de stress, Wim observait Eleanor se métamorphoser sous ses yeux. Lui la reconnaissait très bien car il ne pouvait que voir Eleanor malgré tous les artifices dont elle usait. Puis elle parla de son frère et de sa probable aide. Souvent il en avait entendu parler et il savait à quel point Eleanor tenait à lui. Mais ce fut une bien piètre consolation pour Wim qui se demandait s’il avait encore une chance de sortir vivant de ce cauchemar éveillé…


Anonymous
Invité
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Sam 14 Mar - 12:23

    Ils étaient là, tous les quatre dans le bus. Ils étaient quasiment seuls, le bus était à eux. Le visage défilait par la fenêtre. Ana avait les yeux vides, elle se sentait juste fatiguée. Fatiguée par les cours, par la danse, par son travail personnel. A côté d'elle se tenait sa colocataire de chambre Eleanor Tully. Elle était accompagné par son Valentin dont Ana ne connaissait pas le nom. Ils se tenaient par la main, leurs yeux étaient à la fois emplis d'amour et de gêne. Les deux semblaient semblaient coincés l'un à côté de l'autre. Ana roula des yeux en les observant. Elle se retourna vers une amie à elle : Aliénor. Ses cheveux bruns virevoltaient dans le vent.

    Les quatre étaient en retard, cela ne changeait pas vraiment pour Ana qui passait son temps à arriver en retard, mais pour l'ami d'Eleanor, il semblait que le retard ne fasse pas parti de ses plans. Il semblait complètement stressé à l'idée d'arriver après que la sonnerie ai retentit. Quand la porte s'ouvrit du bus s'ouvrit, il y régnait une atmosphère de mort. Le silence régnait. D'habitude, les cris des garçons et les rires des filles emplissaient l'académie. Les quatre firent quelques pas hors du bus, mais Eleanor les arrêtèrent. Elle lança un regard inquiet à Ana, qui lui renvoya le même avec les sourcils froncés. Elle distingua avec horreur une flaque de sang qui ornait le sang. Son coeur battit à en rompre sa poitrine. Ana dévisagea ses mains qui tremblaient. Elle serra les poings pour se reprendre et inspira un grand coup.

    Elle regarda une seconde fois le sang au sol et le corps qui s'y noyait. Elle ferma les yeux une seconde et regarda Eleanor partir seule devant l'espace de quelques minutes et revenir ensuite sur ses pas. Elle proposa dans un soupir qu'ils s'en aillent et qu'Eleanor reste. Eleanor tendit des sprays aux trois. Anna l'attrapa déjà agacée, comme si elle allait changer la face du monde toute seule. Le jeune homme dit doucement de façon mal assurée qu'il ne souhaitait pas la laisser seule. Comme c'était touchant. Ana roula une deuxième les yeux et soupira agacée.Elle s'appuya sur une jambe et regarda Eleanor se métamorphoser devant elle. Elle usa de tous ses artifices pour changer son apparence. Ana tapa du pied en l'observant. Elle plissa les yeux en cherchant une explication à toute cette mascarade. Il fallait faire preuve de discrétion, la ou les personnes qui avaient fait de tels actes devaient sûrement encore traîner sur l'académie, en la ravageant. On entendait parfois au loin des bruits de coups de feu, quelques cris perçants et surtout une ambiance plus que pesante qui se faisait ressentir.

    Ana ôta comme Eleanor ses chaussures, elle avait de grosses bottines à talon qui faisaient vibrer le sol. Elle se déchaussa rapidement et posa ses bottines sur le côté. Le sol froid et effrayant fit frissonner ses pieds. Eleanor était dans un état second, elle usait, rusait de tout ce qu'elle avait sous la main pour tromper les autres. Elle fixa de ses yeux bleus tout ceux qui étaient présents et brisa le silence.

    - Ecoute Eleanor, malgré toute la bonne volonté que tu veux, tu n'y arriveras pas toute seule. Tu n'es pas assez forte pour faire face à ses gens responsables de ce massacre. Alors au lieu de nous mettre à l'écart pour nous protéger, accepte au moins notre aide. Ou du moins l'aide de ceux qui veulent. Je ne te laisserai en aucun cas seule, que tu le veuilles ou non! Alors maintenant, soit on reste planté ici à attendre qu'on nous canarde, soit on va aider les autres et retrouver ces ordures, moi en tout cas je ne m'éternise pas ici!

Élève de la filière culinaire
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Aliénor Kingsley
Aliénor Kingsley
Élève de la filière culinaire

Jeu 19 Mar - 3:55



[ÉVENT’] SCOOP NEWS –

une Curieuse Surprise de YUUKOU INSTITUTE !



♦ "Ou comment conserver une déséquilibrée sereine
en un événement piteux & horrible ?" ~ ♦



« Scène n°1 ; DÉCOUVERTE MORBIDE… »

~ ¤  ~ ღ ~ ¤ ~

  Les écouteurs enfoncés profondément comme une nécessité mortelle en mes oreilles, je m’implosais les esgourdes qui étaient engourdies & m’aliénais la mariole qui me servait de cervelle par les vociférations des guitares de la musique suffisamment rock’ &’ roll pour me faire oublier que je convergeais vers ce goulag qu’était YUUKOU parfois… Et surtout selon les journées où j’avais la poire de guingois & mes poussées d’hormones qui me rendaient irascible & caractérielle (enfin, plus que d’ordinaire !) & -surtout en période de menstruation ! Le siège inconfortable m’augmentait mes douleurs lombaires.
  Donc je soupirais, m’étirais & baillais, insouciante de la tragédie qui se déroulait dans l’enceinte de l’académie, comme tous ceux qui s’y dirigeaient, soit un récapitulatif restreignant de 3 pedzouilles que je connaissais, & qui semblaient s’être foutu le fiasse sur des punaises aux pointes très aiguisées pour qu’elles restent coincées dans leur tr… du cu… MH ! Mes pensées tourbillonnaient dans mon esprit, plus emmêlées qu’une pelote de fils qu’un minou aurait fait joujou, mais vraiment plus vulgaires & métaphoriques qu’un charretier parisien dans les embouteillages gigantesques des heures de pointes… où nous étions échoués, d’ailleurs !
     Ouais, les voyageurs étaient un couple où la gaucherie, l’intimidation de se bisouiller, & la minauderie paraissaient en régularité un peu lunatique de leur routine, & une de mes connaissances que je considérerai indéniablement comme une amie, lorsque les mois défilerait, s’écouleraient, succéderait aux décennies... comme des grains de poussières qui glisseraient dans le goulot d’un sablier pour emblématiser la temporalité qui s’envolerait, qui dégoulinerait, qui se dissiperait entre nos doigts fébriles… comme des feuilles qui, froissées, sèches & pourpres, descendraient lentement des plantations pour y pourrir & y fertiliser l’humus dans un cycle ritournelle pérenne.

~ ღ ~

  Je regardai, à la diable, par la croisée, le soleil qui réalisait sa naissance à l’horizon, en une manifestation d’une journée qui s’annonçait vraiment magnifique ; éblouissant le ciel de sa lumière, le teintant de couleurs inoubliables, en une dégradation toujours plus impressionnante de violet, de rouge, de rose, d’orange & de jaune… Pour le plaisir oculaire de mes soupiraux pélagiens en pleine & entière fascination de leur contemplation de la voûte céleste, dont les balbuties téméraires de l’aube miraculeuse transperçaient la noirceur de la nuit qui finissait sa cabriole vers le déclin.
  La boule de feu du ciel flamboyait, bouillonnait, bourdonnait, comme pour souligner sa gloire & dont son illumination baignait la mer d’étincelles luminescentes, de points scintillants dans l’écume si mousseuse, si duveteuse, si cotonneuse, qui s’ébrouait dans les remous paisibles de l’eau. Le zéphyr, mesquin & espiègle, batifolait, folâtrait, cabriolait dans ma crinière de corneille, mes mèches d’un noir d’encre aux reflets bleutés & violetés tourbillonnaient comme des spirales circulaires dignes d’un violent HURRICANE, me fouaillant, me cinglant les joues ; les rougissant !
  Histoire de m’ébouriffer un peu plus les cheveux, comme si j’en nécessitais le recours, or dépourvue de cette intervention impérieuse & circonspecte, j’étais déjà la réplique parfaite -plus ou moins selon la modestie du moment, d’un épouvantail à moineaux aux épis rebelles… Je n’osais pas visualiser la boucherie capillaire que c’était, désormais ! Toute ma concentration focalisée sur mes recettes de cuisine que je souhaitais faire pour mes épreuves comme pour le club de cuisine que j’administrais, je parcourais en diagonale le journal YUUKOU TIMES, en 1er pour voir les nouvelles de l’actualité, puis en 2ème la rubrique à la gastronomie.

~ ღ ~

  Pourquoi se dégrouiller, sincèrement ? L’éclipse défaillante d’une cigarette double convertible entre mon index & mon annulaire était l’ombre fielleuse de la toile peinte, mais ce qui concernait le reste, tout baignait comme un petit poisson qui caracolait dans la mer, comme un petit poussin qui marivauderait sur la pelouse ou un petit palmipède qui barboterait dans sa rivière !!! Oui, j’étais à la bourre ! Ce n’était ni la 1ère fois, ni la dernière fois, même si ça n’arrivait pas très souvent pour émouvoir les enseignants comme les étudiants qui me côtoyaient en cours, de ce fait, je ne me tourmentais pas les méninges plus que ça.
  Toutefois, j’en ignorai la motivation, mais ma berdouille gargouillait, glougloutait, blablatait ; peut-être de faim ? Fait sensationnel, spectaculaire, extraordinaire, je ne parvenais pas à engloutir, à engouffrer la moindre miette de croissant ou de chocolatine de la boulangerie pour le petit-déjeuner, moi qui bouffais treize à la douzaine d’ordinaire. Une impression, un pressentiment, une prémonition ne se résignait pas à disparaître de mes entrailles : oui, je croyais que ça serait une magnifique journée, comme tout le portait à le croire & pourtant, je me fourrais clairement le doigt dans l’œil jusqu’au coude !
  Mais ça je ne pouvais pas le deviner, la divination n’était pas vraiment pour moi, je n’étais pas mystique ou ésotérique… Je ne supportais plus d’être avachie sur ce fauteuil inhospitalier, donc je me hissais sur la barrière qui encerclait la vedette, & m’agrippais au bastingage de la péniche qui m’entraînait hiératiquement vers mon 2ème check-point, l’intermédiaire entre le quartier résidentiel & l’Académie YUUKOU. La tonalité retentissait soudainement, pourfendait le silence mi-serein mi-inquiet, & le bourdonnement pénible des hélices comme des crépitations incessantes de la coque, pour signaler que c’était la fin de la ligne du ferry.

~ ღ ~

  Je jetais ma carnassière sur mon épaulière, & je débarquais sur la nouvelle rive du dock séculaire qui accueillait des centaines de collégiens, de lycéens, d’étudiants & d’enseignants universitaires boutonneux toutes les matinées de la semaine. Puis je me dirigeai vers l’antique tas-de-ferraille bringuebalant qui, suite au traversier maritime archaïque, -très pittoresque & typique de l’histoire coloniale & de la révolution industrielle de l’archipel-, me déposerait ou plus littéralement, oscillerait en crachouillant un véritable smog de particules poussiéreuses & de coliques poudreuses jusqu’au portail de l’université. Je grimpais à l’intérieur de la cuirasse patriarcale du cockpit véhiculaire des 1960’s, & balayais la coquille de mes cercles d’obsidienne & d’onyx afin de localiser ma connaissance, Ana !
  Elle ressemblait à quoi ? OH ! Une bouille angélique qui dissimulait une essence démoniaque, des cheveux oxygénés d’une kyrielle blondinette, des iris de givre mystérieux & incisifs, qui s’égayaient d’une pointe de turquoise près des pupilles ; & une carnation épidermique qui évoquait ses origines norvégiennes, dans les froides contrées enneigées de la Scandinavie. Je m’affalais sur le strapontin à sa droite, les chevilles entrecroisées comme une frigide victorienne du XVIIIème siècle, & répliquais à sa salutation enthousiaste un "b’jour" à moitié inaudible, remontais mes RAY-BAN AVIATOR VINTAGE sur la naissance de mon renifloir de mon annulaire, & retournais dans mon mutisme coutumier dans les voyages.
  Ana ne se formalisait pas de ma non-conversation, car elle savait que je détestais cordialement discuter dans les circulations véhiculées… Je ne vous fais pas d’esquisse explicative du pourquoi du comment je n’appréciais pas les véhicules motorisés collectifs, je pense ? Migraine… & régurgitation du p’tit-déj’ en prime pour le même prix de groupe ! Les aiguilles de ma montre délicate & alambiquée CARTIER qui clinquait à mon poignet affichaient 08 h 35, & je songeais que je savais toujours lire les horaires sur une horloge traditionnelle ; ainsi nous étions bien à la bourre, ce qui n’était ni familier ni courant, excepté pour Ana qui était une véritable délinquante juvénile !

~ ღ ~

  Lorsque je descendis du véhicule, en bonne dernière feignasse du groupuscule que l’on formait volontairement ou involontairement, fichés pour toute notre scolarité comme défaillants & absentéistes notoires, je ne pouvais que siffler de stupéfaction, la mâchoire décrochée, la bouche ouverte, les yeux écarquillés comme des soucoupes immenses qui risquaient de décoller. Le silence éloquent nous frigorifiait, nous pétrifiait, nous cryogénisait, tous sur le goudron bitumé de l’entrée principale de l’institut… Nous molestait !
  La silhouette masculine d’un être humain était indistincte, non-reconnaissable de loin tant elle était colorée de vermeil, car elle baignait, trempait, marinait dans une hémorragie sanguine, derrière le guichet de sécurité du portail d’entrée de l’académie… Je ne pouvais que dire cette exclamation très fleurissante quand j’eus retrouvé l’utilité de la voix :
- « OOOH ! PUTAIN DE BORDEL DE MERDE ! C’est quoi ce foutoir, nom de Dieu de chiotte ? »
Mon corps frémissait des orteils, des doigts aux racines, aux pointes des cheveux, il souhaitait qu’une unique chose sur le coup : fuir ce lieu immonde, ignoble, horrible où empestait le bouquet caractéristique de la mort & de la putréfaction organique qui commençait à s’opérer sous le soleil…
  Par ce que l’on pouvait estimer de la rigidité & de la couleur cadavérique que l’homme arborait soigneusement. Je tentais d’entrevoir si c’était une personnalité que j’étais en aptitude de reconnaître ; "Était-ce un surveillant ?", l’interrogation me taraudait le ciboulot ! Mais la gamine gracile & fragile comme un oiseau au plumage aussi noiraud que moi, de même que ces yeux immenses, d’un bleu saisissant, me retint : oui, elle, elle ressemblait bien sans nulle hésitation à une victorienne frigide, car son style vestimentaire était corset, robe longe & bottes !

~ ღ ~

  Je fronçais les sourcils, qui formaient 2 éclairs furieux, mes rétines étincelaient de colère contre les fils de putains de merde qui avaient assassiné ce mec-là qui gisait dans son sang ! Mes mains tremblaient, comme si j’étais en proie à la maladie de Parkinson ; mais là j’aurai aimé être la proie à la maladie d’Alzheimer pour oublier aussi facilement qu’un froissement de doigts la scène que mes yeux enregistraient contre mon gré… Je ne m’inquiétais pas de ce que tripatouillait & carambouillait la mouflette carmélite qui jouait aux babouins & orang-outan acrobatiques dans les lianes & les ramifications végétalisées qui bordaient l’enceinte de l’académie.
  Ma concentration se focalisait sur les stratégies que l’on pouvait organiser pour pénétrer à l’intérieur de la muraille informatique comme matérielle qui se présentait à nous comme un défi de réussir d’y entrer. Elle me pissait au bénitier, cette saloperie de gourgandine en pierres molières !! Les enfoirés qui avaient envahis l’académie étaient des spécialistes, NO DOUBT ; donc les technologies de surveillance & de visionnage vidéo étaient très certainement épier, & je supposais que des patrouilles devaient être en probabilité instaurées en irrégularité. J’émergeai de mes élucubrations & de mes interrogations d’un seul coup, lorsque j’entendis Ana qui gueulait légèrement sur Elea’ comme quoi elle ne la quitterait pas pour s’enfouir dans un terrier de lèvre au lieu de venir à la rescousse comme une superhéroïne !
  Je fermais mes mains en des poings, & les dissimulait dans mes poches de mon cuir noir, histoire de soustraite les signes de ma fâcherie & de mon exaspération, même si celui-ci se lisait ouvertement sur mon minois, & je m’adressais à tous, primordialement à Eleanor :
- « Hey’, Miss Volatile-Ailes-de-Corbeau-Délirante ! Je ne crois pas requérir ta permission ! Il est hors de question, tout comme Miss Belle-Gosse-Bien-Roulée, que je te laisse moissonner toutes les gloires & les éloges de l’héroïsme toute seule, j’en suis que tu le veuilles ou non !  Et je n’en démordrai pas ! Donc t’épargnerais-tu la peine de gaspiller ta salive à un plaidoyer débile pour contre une discussion utile ? Car si tu souhaites faire une argumentation pour nous dissuader de venir donner un coup de main, on se ferait mitrailler & descendre sec mort avant que tu n’arrives à me faire fléchir… Lorsque les poules détiendront des dents ! »

~ ღ ~

  J’inspirai, j’expirai, pleinement puis je reprenais, confiante en mes capacités, en mes réflexions, & en mes principes :
- « Certes, tous ceux qui souhaitent partir là ou rester ici font leur choix maintenant, en connaissance des causalités comme des conséquences, puisqu’honnêtement, on va possiblement y laisser notre couenne ; mais ce n’est certainement pas à toi de décider pour nous de ce que nous faisons de notre vie, nous sommes tous libres de choisir & de faire ce que nous voulons. Si nous prenons ces risques de franchir & de gravir la barrière comme les bâtiments, on est tous conscients de ce que l’on fait ! J’ai envie de pouvoir aider ceux qui n’ont pas eu l’occasion de sortir, & faire payer à ses salauds de canailles de guignols au travail réalisé de manière amatrice ! »
  Un sourire vengeur étirait mes lèvres, s’épanouissant jusqu’à me rendre l’air presque cinglée & psychopathe, lorsque je songeais à ce que je voudrai leur faire pour souiller la réputation de leur profession d’excellence, avant de me ressaisir rapidement pour affirmer :
- « Si on est tous okay pour l’opération de reconnaissance, de prévention des troupes militaires de la capitale, ainsi que pour le secours des personnes si possible, je propose que l’on se foute à couvert immédiatement, & que l’on se dépouille de nos guenilles pour se glisser par voie maritime dans l’académie… ? Si évidemment, on sait tous faire plouf plouf, gloup gloup, & ensuite BANZAÏ car à l’arrière de l’académie, les fortifications se sont écroulées depuis la dernière mousson saisonnière, & l’équipe de réédification n’a pas fini de les remettre sur pieds ! »
Prise d’une soudaine inspiration de génie du moment, je vérifiais si je captais ici sur mon mobile… Et dire que je songeais qu’ils n’étaient pas pros’ ces mecs-là !


Je ne recevais plus rien sur le mien… Je croisais
les doigts pour que quelqu’un reçoive…




Aliénor Kingsley.






Dernière édition par Aliénor Kingsley le Jeu 7 Mai - 3:06, édité 7 fois
Anonymous
Invité
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Jeu 26 Mar - 11:24
Spoiler:

Elle était inquiète. Mais elle le cachait, elle était un monstre et ne l’oublierait jamais. Comment l’oublier si des choses pareilles arrivaient maintenant ? Elle plissa les yeux, tristement, puis reçut l’accord de ses alliés. Surtout Wim. Son fragile et tendre ami. Elle résista à l’envie de lui prendre la main et de la serrer. Elle était terriblement triste et cela elle ne pouvait le dissimuler. Triste parce que tous, ils acceptaient de se mettre en danger, triste parce qu’elle ne pouvait pas être un bouclier assez fort pour eux trois en cas de danger, triste enfin parce qu’elle aimait un homme qui ne voudrait jamais de ses sentiments.

« Que les choses soient claires, tous : mon but n’est pas d’affronter mais de sauver. Si je suis abattue, vous fuyez. Si ce n’est pas possible, vous vous rendez. La mort ne pèse pas lourd sur le cœur des loups, ils n’auraient aucun scrupule à tous nous tuer. »

Elle inspira profondément et sortit son téléphone. Pas de réseau, mais par contre… Oui, elle captait le wifi. Elle ne se connecta pas à celui de l’école mais à l’un des autres. Son frère les avait tous crackés et avait modifié son téléphone pour qu’il contourne les verrous. Elle lança Skype sur son mobile et appela son frère. Avec le haut-parleur, tout le monde entendrait. Après à peine deux sonneries, il décrocha.

« Mon cœur, tu m’appelles à deux heures du matin. »
« Elliot, tu dors pas de toute façon. Et j’ai pas le temps de rire. Situation de crise. »
« Hm ? »
« Un garde à l’entrée, c’est ça ? »
« Oui. Trois armes, une au poing, une à la ceinture et une à la cheville, trop con pour la cacher. »
« Matraque ? »
« Non, pas de matraque. »
« Bon, tu me fais une boucle sur toutes les caméras qui voient la cour. »

Il donna son accord. Pendant qu’elle parlait, elle avait sorti son canif en forme de plume et l’avait ouvert, tâtant le tranchant de la lame avec la pulpe de son pouce, puis avait commencé à affûter la lame avec une petite pierre spéciale. Elle expliqua à ses camarades qu’elle allait aller s’occuper de ce garde, qu’elle ne le tuerait pas mais l’assommerait et l’attacherait quelque part, pour qu’il ne puisse pas agir. Elle récupérerait armes et gilet par balles. Cela ne prendrait que quelques minutes.

Elle attendit que son frère lui donne le signal et se faufila, par derrière. Oui, c’était lâche, mais elle n’avait pas honte, il fallait survivre. Lorsque l’homme se retourna, arme au poing, c’était déjà trop tard. Elle lui planta son couteau dans le bras et l’aspergea de gaz lacrymogène, dans les yeux, le nez et la bouche, pour l’empêcher de hurler. Puis elle lui frappa violemment la tête avec sa bombe, le touchant à la tête, deux fois. Elle serrait les dents et respirait rapidement, résistant à l’envie de pleurer. Elle était un monstre.

« Mon cœur ? Tu dois t’alléger. »

Elle hocha la tête aux mots de son frère et traîna l’homme assommé dans un écart entre le muret et le buisson qui séparaient la grille de l’école du trottoir. Elle prit le temps de respirer pendant qu’elle le délestait de ses armes et de son gilet pare-balles. Elle revint ensuite vers ses alliés. Elle avait l’air un peu fatiguée, mais se reprit très vite et leur tendit une arme à chacun. Elle, elle n’en avait pas besoin.

« Bon, l’arme à feu, c’est facile. Vous ne visez que vaguement le torse et vous tirez. »

Elle avait ôté la sécurité des armes, des neuf millimètres. Les seuls qu’elle ait jamais manipulés. Elle inspira profondément, encore, ses doigts se crispant sur sa bombe lacrymogène. Il fallait tenir. Sur les bras et la gorge, elle avait plusieurs hématomes, parce que le garde avait essayé de se défendre. Le visage fermé, elle ajusta le gilet pare-balles sur son buste. De coutume, elle l’aurait donné à l’un de ses alliés, mais elle serait en première ligne, elle en aurait besoin.

« Elliot, tu m’appelles les secours s’il te plaît. Il y a des blessés… Et des morts, mais dans l’école. »
« Comment tu le sais ? »
« J’ai entendu une balle se ficher dans un crâne. »

Elle ne tremblait pas, ses yeux ne fuyaient pas le contact, mais elle était pâle et se forçait à respirer. Elle ne se reprit que quand elle vit dans quel état était Wim. Il tenait son arme du bout des doigts. Lui tremblait. Il avait l’air près à tourner de l’œil. Elle se redressa et l’attira à elle. Elle se haïssait pour ce qu’elle allait devoir lui faire.

« Wim. »

Elle s’approcha, se dressa sur la pointe des pieds. Sa main frappa sa joue, pas brutalement mais assez pour le choquer. Elle vit ses yeux clairs retrouver de leur clarté. Il la regarda et elle en fit de même, longuement. Sa main tremblait, elle la posa sur son bras et lui caressa le poignet. Elle était tendre et rassurante, maintenant que le choc l’avait réveillé.

« Imbécile. Je ne vais laisser mourir personne. Si tu as peur on n’arrivera à rien. »

Elle s’accrocha à sa chemise, posa son front contre son torse. Elle avait le courage de parler maintenant. Elle savait que si elle ne le faisait pas, elle ne le ferait jamais.

« Je t’aime, imbécile. Je ne laisserai jamais quoi que ce soit t’arriver. »

Elle soupira et se détourna. Elle n’attendait pas de réciprocité, pas de sa part, c’était juste un fait, et tant pis si être seule faisait mal. Elle chercha le regard d’Ana, puis celui de son amie.

« On attend que les secours soient prévenus, puis on y va. Elliot va nous décrire très précisément aux équipes d’intervention, dès qu’elles arrivent vous lâchez toutes vos armes. On reste en contact permanent avec lui, il nous couvre au niveau des caméras. »

Élève de la filière scientifique
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Wim Wagner
Wim Wagner
Élève de la filière scientifique

Sam 28 Mar - 22:22
    Plus les secondes passèrent, et plus Wim ne cessait de se répéter que la situation empirait. Si lui avait fait comprendre qu’il ne souhaitait pas s’enfuir lâchement et laisser Eleanor seule ici, son dévouement semblait bien faible par rapport à celui d’Aliénor qui semblait aussi forte que déterminée. Le jeune homme lui jeta un regard admiratif avant de le baisser systématiquement lorsqu’elle leva le sien.

    Il écoutait attentivement les conseils et les ordres d’Eleanor, elle qui savait y faire. Elle était relativement sa seule chance de survivre s’il restait. Et puisque ses sentiments et son amour-propre un peu trop présent l’empêchait de s’enfuir se mettre à l’abri, Wim était encore et toujours là, à attendre son heure venir.

    Elle appela ensuite Elliot. Ainsi donc avaient-ils un allié de plus dans cette affaire ? Il ne mit que quelques secondes avant de décrocher. Savoir qu’un hacker de génie se trouvait parmi eux aurait pu réconforter un tant soit peu Wim, mais son état devenait de plus en plus désespéré. Cependant, il tâchait de se reprendre et tenta d’écouter le plan d’Eleanor. Ainsi allait-elle mettre hors de nuire le garde… Il espérait de tout cœur qui ne lui arrive rien. Il s’en voudrait tellement si elle en venait à être seulement blessée… En attendant, il patienta quelques minutes –longues minutes au passage- avec Aliénor, n’osant la regarder et se concentrant surtout sur son propre état et sur sa propre respiration qui se faisait de plus en plus irrégulière.

    Son cœur s’allégea cependant d’un poids lorsqu’il la vit finalement réapparaître au loin, arme à la main et gilet pare-balle sur le dos. Elle lui tendit une arme qu’il saisit, hésitant et tremblant. Il n’avait jamais fait ça, et il ne pensait pas qu’il aurait à le faire un jour. Du moins pas dans de telle circonstance. « Facile » ? Comment pouvait-elle appeler ça facile ? Pour lui, rien n’était plus compliqué. Certes ils n’avaient pas l’attention de tuer qui que ce soit, mais dans la panique générale et avec l’inexpérience de Wim, il avait plus de chance d’abattre un homme que de simplement le blesser. Tuer un de ces terroristes n’était pas le problème. Savoir qu’il avait ôté la vie à quelqu’un l’était. La différence était subtile mais pas dans le cœur de Wim.

    Ses pensées macabres ne s’arrêtaient pas, il ne parvenait pas à retrouver son calme. Déjà pâle habituellement, il l’était encore plus. Sa respiration se faisait haletante, et il tremblait, ne parvenait pas à arrêter ses membres de bouger ainsi. Il ne tenait son arme que du bout des doigts et aurait préféré la lâcher et tout abandonner. C’aurait probablement été plus simple. Ses chances de survie étaient nulles, après tout. Un instant il ferma les yeux, n’ayant plus de force pour agir. Du bout des lèvres et dans un élan désespéré, il murmura :

    -Bon dieu, on va tous y passer…

    Mais dans le chaos qui régnait aussi bien près de l’académie que dans son esprit, embrouillé, il entendit son nom prononcé par Eleanor. Il rouvrit les yeux mais n’eut pas le temps de faire quoique ce soit. La jeune fille s’approcha de lui, déterminée, et c’était avec étonnement qu’elle le gifla. Le coup était fort, pas assez pour lui faire mal, mais bien assez pour réveiller sa conscience qui périssait peu à peu. Sa tête tourna quelque peu sous le choc, et il inspira grandement avant de bloquer sa respiration pour se retenir de dire quoi que ce soit. Non, il ne flancherait plus. Il tremblait toujours, certes, mais sentir la main d’Eleanor sur son poignet lui rappelait qu’il n’était pas seul.

    Sa tête se posa contre son torse, il sentait ses mains s’agripper à sa chemise. Il ne s’attendait pas à une telle réaction de sa part. Surtout lorsqu’il entendit ces deux mots. Je t’aime. Comme un écho d’espoir lancer dans un torrent de violence. Etait-ce bien ce qu’il pensait ? Il ne savait même pas s’il devait le prendre dans ce sens-là. Cela lui semblait tellement… Impossible. Comment pouvait-on l’aimer ? Mais la question qu’il se posait à ce moment précis était-ce comment lui allait-il lui avouer la même chose. Car même si elle l’avait fait, lui était encore plus timide de ce côté-là, encore plus mal à l’aise, encore plus maladroit. Plus tard, se dit-il. Il y aura bien un meilleur moment. Quoique, elle devait bien avoir compris, au vu de ses joues bien plus proche du rouge que du blanc… Il ne pouvait plus rien lui cacher.

    Il se calma. Sa respiration redevint presque régulière. D’un ton plus fort, presque assuré, il essayait de prouver qu’il s’était repris.

    -Désolé. Désolé d’avoir flanché. Désolé d’avoir voulu abandonner aussi vite. Bien que ce genre de situation me dépasse, je tâcherais de faire de mon mieux.

    Il clarifia un peu la chose.

    -N’en attendez pas beaucoup de moi sur le plan physique, je suis beaucoup plus actif sur le plan mental. Réfléchir c’est … Tout ce que je sais faire.

    Il laissa Eleanor parler pour mieux comprendre la situation. Avoir une sorte de contrôle les aidait grandement. Cependant… Ils risquaient grandement de tomber sur un terroriste à tout moment, et ils risquaient d’y passer. Il fallait faire au plus vite.

    -Bien.

    Il inspira un grand coup avant de se lancer.

    -Si l’on veut être efficace et rapide, commençons par le bâtiment scolaire. La majorité des élèves si trouvent car vu l’heure, ils devaient être en cours. Le plus logique ensuite serait d’inspecter les bâtiments sportifs, les bâtiments résidentiels, puis les bâtiments extra-scolaires. Peu de monde risque de s’y trouver vu l’heure, mais on se doit de tout inspecter. Si le temps nous le permet, la cour et les jardins seront eux aussi à vérifier.

    Wim se stoppa et marqua une pose. Il ne restait plus qu’à attendre, et chaque secondes paraissaient une éternité dans ce climat oppressant. Cependant, il devait encore se concentrer. Une seconde de distraction et il pourrait très bien retomber dans son état précédent et s’évanouir…


Élève de la filière culinaire
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Aliénor Kingsley
Aliénor Kingsley
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Lun 13 Avr - 14:20



[ÉVENT’] SCOOP NEWS –

une Curieuse Surprise de YUUKOU INSTITUTE !



♦ "Ou comment conserver une déséquilibrée sereine
en un événement piteux & horrible ?" ~ ♦



« Scène n°2 ; DÉCLARATIONS & PLANIFICATIONS. »

~ ¤  ~ ღ ~ ¤ ~

  Ce petit jeu du minou & de la souris commençait sérieusement à me briser mes immenses couilles inexistantes en minuscules confettis multicolores -ou devrais-je dire ces petits jeux ?! Entre Wim qui était incapable de croiser mes yeux des siens, Elea qui n’était pas en capacité de nous laisser la moindre potentialité de piloter le poulailler, & ces saloupiauds qui assaillaient MON académie, je sentais qu’il n’allait pas falloir trop pousser la sénile dans les ronces, les orties, & les épines… ~ Suivre les ordres n’était pas vraiment ma devise dans la vie ! Je crachouillais & pissais même au bénitier !! Je serrais les poings à m’engloutir les ongles dans la peau de mes mains, d’une manière suffisamment intense pour m’égratigner en de magnifiques lacérations...
  Mon sang ruisselait en un silencieux ruisseau en suivant paisiblement, langoureusement, presque amoureusement les sillons de mes doigts jusqu’à dégoutter pour nourrir le macadam qui recouvrait le portique de l’institution scolaire. Je reconnaissais néanmoins que les décisions, les conseils & les ordres de la Corneille n’étaient pas dépourvus de significations, même si ça me les brisait d’autant plus d’écouter mademoiselle-je-sais-tout sans l’ouvrir, tandis qu’elle partait jouer la ninja-samouraï-Indiana dans son coin.
  Mes émotions & mes pensées tourbillonnaient, voltigeaient, circulaient dans des spirales dévastatrices, irascibles, houleuses ou tourmentées dans mon esprit embrouillé par les préoccupations que m’imposait la situation fiévreuse & périlleuse assaillis par ces fils de putains ! L’académie était en captivité donc ; ses étudiants comme ses enseignants ! Mes membres frémissaient à la fois sous l’excitation, la stupéfaction & la crainte ; comme si je ne parvenais pas à réaliser que ce qui se déroulait en cette minute même était la réalité, cristalline & adamantine dans cette dimension du monde. Je me massais les tempes du bout de mes doigts, je réfléchissais, je cogitais, j’envisageais, je ruminais…

~ ღ ~

  Et la transpiration coulait dans mon dos, suivant le contour de ma colonne qui se rabougrissait, se recroquevillait, se racornissait, se ratatinait sous l’effet du poids & de la trouille de mes décisions, de mes choix, de mes lois ! Mais je n’en laissais souverainement rien paraître de mes craintes, car si je me dégonflais, je ne pourrai me considérer que comme une paria, une misérable, une réprouvée qui devrait procéder au Hara-Kiri. Et ça, il n’en était pas question, JAMAIS ! Ça ne me correspondait tout simplement pas, ça ne figurait ni dans mes principes, ni dans mes idéaux.
  Je tournais la tête, & j’observais que Wim semblait de plus en plus près à tourner de l’œil. HM… Des 2 n’œils même. Je m’interrogeais sur l’idée incontestable & légitime  d’emmener Wim dans cette excentrique & préjudiciable épopée épique s’il risquait de nous crever dans les rouflaquettes… Je croyais qu’il allait dégobiller son petit-déj’ lorsque la Corneille qui réapparaissait de l’enceinte de Yuukou lui tendit un pistolet ; il s’en saisissait comme si c’était un serpent venimeux qui allait lui mordiller la main & lui injecter son sordide poison à tout instant.
  Son expression me semblait si comique, grotesque & débile dans une situation similaire où des petites billes de plomb ou de titane pouvaient vous préserver votre existence d’une morte indéniable, que je me mettais à ricaner, à railler & à persiffler entre mes respirations spasmodiques, pour répliquer à sa tonitruante déclaration :
- « Dis-moi Wim, tu ne préférais pas être un peu plus optimiste, positif, insouciant quelques minutes ? Car là, tu vas vraiment me déprimer. Tu me pourris mon plaisir, mec ! »
Je m’emparais du vomisseur de plombs que me tendait patiemment Elea ; & l’examinais sous toutes ses coutures avant de la questionner, ma concentration au maximum, tout comme ma voix qui débitait manière mitraillette :
- « HÉ ! Corneille ! Ce sont des revolvers Colt, munitions 22. Long Rifle, calibre 22 mm  semi-systématiques bidouillés ; car ils sont démunis de protections de tirs ! T’es certaine que c’est une idée de lui filer un pistolet dénué de sécurités ? »

~ ღ ~

Mais je n’ai pas vraiment eu d’explications ou de tentatives de justifications, car le Corbeau venait de gifler la joue de ce Bleu de Wim & de nous intensifier la situation par une peltée mélodramatique bien pesée par une déclaration sentimentale des plus… Incisive & efficace ? Bien, voilà. On y était ; la séquence émotion de notre petite excursion ; sentiments, émotions, sensations ≠ stress, sang, mort !
Les éléments parfaits pour le tournage & le scénario d’un ouvrage cinématographique, en somme. Et soudainement, ce corniaud de Wim balançait enfin quelque chose de censé, même si je n’étais pas spécialement dans la même observation de la situation que lui, & je ne saurais dire qui avait vraiment la meilleure optimalité… Car il était un génie, genre GROS CIBOULOT, GROS INTELLECT, mais moi l’unique formation que je recevais de mon enfoiré de géniteur était cette aptitude analytique des situations de crises de type GROS MUSCLES, GROS FLINGUES !
Donc je protestais pour voir les argumentations qu’il m’opposerait, car sincèrement, j’étais excitée par la perspective d’avoir un entraînement sur le terrain, en situation réelle, mais je flippais aussi pour mes collègues estudiantins & nos propres vies.
- « Je ne dirais pas que ma proposition est la meilleure, mais les bâtiments les mieux surveillés sont clairement ceux où il y avait le plus de monde, donc là où nous rencontrerons le plus de difficultés, ça sera les édifices scolaires. Or nous sommes que 3 ! Je suggérais de délivrer déjà les cibles les plus faciles pour améliorer nos effectifs, donc moins craindre la supériorité numérique & couvrir le plus de superficie… ? »
J’empoignais mon flingue solidement, & réalisait une 2ème suggestion :
- « Wim ? Tu voudrais bien t’entraîner à tirer tout simplement une seule fois ? Je pense que ça serait primordial ! Et toi, Elea’, t’en dis quoi ? »


Dans mon esprit résonnait le vieux cirque ritournelle de rigueur : "Ceci n’est PAS un exercice, Jerks !"




Aliénor Kingsley.




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